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Dresseur·euse de chevaux

Environnement & nature / Animaux

Mise à jour 17/05/2024
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Quel que soit la discipline (attelage, dressage, endurance, etc.) ou l’âge du cheval, toutes les activités pratiquées (à pied, montées ou attelées) sont le fruit d’apprentissages. Il est fondamental de comprendre comment les chevaux apprennent ce qu’on leur demande et connaitre les différentes techniques ou méthodes d’apprentissages qui sont utilisables pour les « éduquer » et les dresser.

Un grand nombre de techniques pour « éduquer » un cheval ne différencient pas le débourrage et le dressage. En effet, ces 2 méthodes sont intimement liées et sont mises en place sans qu’une frontière précise ne les sépare.

Le débourrage, première période d’éducation du cheval, est la phase du dressage qui consiste à familiariser le poulain avec le matériel d’harnachement (selle, mors, étriers, harnais, etc.), à être monté par le cavalier ainsi qu’à comprendre et exécuter des ordres de base. Elle débute généralement vers l’âge de 3 ans, mais est de plus en plus souvent mise en place dès la naissance. Cette étape de familiarisation prend 1 jour à quelques semaines selon les techniques employées.

Le dressage, quant à lui, vise à développer les qualités d’un poney ou d’un cheval au moyen d’une éducation harmonieuse et ce, quelle que soit la discipline équestre. Il a pour objectif de rendre l’animal calme, souple, mais aussi confiant et attentif, de façon à obtenir la plus grande complicité possible avec son cavalier. Cette étape nécessite d’obtenir le consentement de l’animal et son obéissance aux aides qui sont des moyens de communication permettant au cavalier de diriger sa monture. Le dresseur utilise des aides « naturelles » comme les jambes, les mains, l’assiette[1], les reins et le poids du corps dans le processus de dressage. Des aides « artificielles » sont également mises à disposition des dresseurs et des cavaliers : les éperons, la cravache, la gaule[2], le caveçon[3], la longe, la chambrière[4], etc.

Enfin, il n'existe pas une seule et unique méthode de dressage. Le choix se fera, au cas par cas, en fonction du type de cheval et des objectifs poursuivis. En effet, le dressage d’un cheval de course sera différent de celui d'un cheval de randonnée, par exemple.

Les différentes études menées par les éthologistes[5] ont fait progresser les connaissances sur le comportement du cheval. La voix joue ainsi un rôle primordial dans le dressage du cheval. En effet, bien que peu réceptif au départ, le cheval comprendra, par le ton employé, le message que son cavalier lui communique : satisfaction ou mécontentement, joie ou colère, assurance ou appréhension, etc.

Les activités du dresseur ne se limitent pas uniquement aux activités de débourrage et de dressage. Il doit également adapter le programme d’entrainement des chevaux en fonction de leurs caractéristiques et des objectifs poursuivis (compétition, spectacle, etc.).

Enfin, travailler avec des chevaux demande de les entretenir, d’observer leur état de santé général et de leur apporter les 1ers soins nécessaires ou de faire appel à un professionnel qualifié (vétérinaire, dentiste équin, maréchal-ferrant, etc.).

[1] L'assiette consiste à gérer sa stabilité, notamment par la recherche d'une bonne assise au niveau de la selle.

[2] La gaule fait référence à une cravache, longue et mince, employée lors du dressage et le travail à pied. Elle permet de toucher l’arrière-train du cheval sans effectuer de mouvement de la main.  

[3] Le caveçon, constitué d’un demi-cercle de fer, avec têtière et sous-gorge, est placé sur le nez des jeunes chevaux pour les dompter et les dresser.

[4] La chambrière est un fouet à long manche et à longue lanière utilisé pour le dressage des chevaux.

[5] L’éthologiste ou éthologue est un spécialiste qui étudie la science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel.

 

Compétences & actions

  • Se soucier du bien-être des équidés
  • Instaurer un climat de confiance avec l’animal
  • Garder le contrôle et obtenir l’obéissance du cheval en toutes circonstances
  • Evaluer ses interventions et effectuer un suivi
  • Disposer d'un bon niveau d'équitation
  • Maitriser la base de l'éthologie et des soins à apporter aux équidés

Savoir-être

  • Passion des chevaux
  • Observation et analyse
  • Tempérament calme
  • Méthodique
  • Imagination
  • Douceur
  • Sang-froid
  • Disponibilité
  • Patience
  • Bonne condition physique
  • Polyvalence
  • Rigueur
  • Capacités d’adaptation et de gestion
  • Aisance relationnelle et communicationnelle

Cadre professionnel

Le dresseur travaille dans une écurie privée ou encore un haras public.

Les déplacements peuvent être très fréquents (concours, représentations, etc.) et les horaires irréguliers.

Autre appellation : Chuchoteur·euse

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