Comment un enseignement de qualité dynamise l’emploi en Belgique

Posté le 03/09/2016  —  Actualité précédente / suivante

Une étude publiée récemment par la banque Natixis souligne l’impact plus que positif de la qualité de l’enseignement sur le marché de l’emploi belge. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont relevé les résultats des enquêtes Pisa 2012 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) et Piaac (Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes), et ont observé quel était l’impact de ceux-ci sur le marché de l’emploi, sur les dépenses en recherche et développement et l’emploi des technologies.

Il en ressort qu’un score Pisa ou Piaac élevé est associé à un taux de chômage et à un taux de chômage des jeunes faibles, avec une corrélation très significative. Ainsi, en Belgique, avec des taux de réussite dans la moyenne supérieure en Europe, le chômage est légèrement plus faible que chez nos voisins européens. Mais le taux de chômage des jeunes, quant à lui, reste relativement élevé. Avec son taux de chômage chez les jeunes de 21 %, en moyenne entre le premier trimestre de 2002 et le premier trimestre de 2016, le royaume reste un mauvais élève européen. Enfin, l’étude montre que 14 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans sont non scolarisés et sans emploi en Belgique.

L’étude conclut également que le poids de l’industrie est positivement et significativement corrélé aux scores Pisa et Piaac. En Belgique, 16 % du PIB vient de la valeur ajoutée manufacturière, entre 2002 et 2016. Et 14 % des emplois belges sont fournis par le secteur manufacturier. Des résultats enregistrés, notamment, grâce à la qualité de notre enseignement.

Enfin, l’étude met en avant que la part du PIB consacrée à la recherche et développement dans les pays qui obtiennent de bons scores au niveau de l’éducation est plus élevée. La Belgique a consacré, ces 14 dernières années, un montant équivalent à 2 % de son PIB en la matière. La productivité est également positivement corrélée avec les performances scolaires des pays. Si la Belgique améliore son marché de l’emploi grâce à l’enseignement, investit-elle suffisamment en la matière ? Selon l’OCDE, les dépenses annuelles des établissements d’enseignement par élève/étudiant sont plus élevées en Belgique qu’en Allemagne, en France ou en Angleterre pour l’année 2012. Alors que 4 % des 25-64 ans avec un diplôme de l’enseignement supérieur sont au chômage. Un taux qui monte à 7 % pour ceux n’ayant qu’un diplôme du second cycle, et à 14 % chez les travailleurs qui n’ont pas fini leurs secondaires.

Références, 3 septembre 2016


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