Des médiateurs de rue à Bruxelles

Posté le 16/03/2018  —  Actualité précédente / suivante

On les appelle "médiateurs de rue" ou "médianges", leur rôle est de dissuader les personnes malintentionnées et d'améliorer le sentiment de sécurité des habitants dans les communes bruxelloises de Saint-Gilles et d'Ixelles.

Concrètement, la mission de ces médiateurs de rue sera de sillonner la ville, la nuit, et d'informer les services communaux ou policiers des événements et incivilités constatés sur la voirie. De nouveaux agents constatateurs en quelque sorte qui, à Ixelles, auront un profil de la loi Tobback, c'est-à-dire des personnes issues du monde du gardiennage et capables de se défendre de manière professionnelle.

Sur le terrain, la fonction peut porter à confusion:

  • la dénomination renvoie au métier de médiateur de conflits, agréés et qui doivent respecter des principes déontologiques stricts. Selon le  projet de loi du 5 février du ministre de la Justice, le médiateur de conflits vise la concertation volontaire entre parties en conflit, le médiateur étant un tiers indépendant et impartial qui facilite la communication et favorise l'émergence d'une solution qui convienne au deux parties => rôle qui n'est pas celui des "médiateurs de rue".
  • les missions des médianges chevauchent celles des métiers de la tranquillité publique que sont les gardiens de la paix, éducateurs de rue et agents de quartier. La population attend d'eux qu'ils aient des pouvoirs de contrôle et de répression, ce qui n'est pas le cas.

De plus, leur formation, portant principalement sur le néerlandais et la gestion de conflits, est jugée insuffisante, de même que le niveau de qualification requis pour accéder à ce métier (secondaire inférieur ou supérieur).

Alter Echos, 16 mars 2018


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