Futurs médecins et dentistes sans numéro Inami

Posté le 04/10/2014  —  Actualité précédente / suivante

Les doyens des facultés de médecine et de sciences dentaires tirent la sonnette d'alarme. A la fin de l'année académique 2014-2015, 300 diplômés en médecine (soit près de la moitié des diplômés attendus) et 90 diplômés en dentisterie (soit près de 60% des effectifs) n'auront en effet pas accès à un numéro Inami, indispensable s'ils veulent exercer. 

D'ici 2020, des centaines de jeunes dentistes et plus d'un millier de jeunes médecins d'ici 2018 seront, malgré leur diplôme, interdits d'exercer, alors que la demande est criante dans de nombreuses spécialités telles que la pédopsychiatrie, la pédiatrie intra-hospitalière, l'oncologie ou la médecine d'urgence. Sans oublier les nombreux départs à la retraite.

Jusqu'à présent, afin d'éviter de bloquer les jeunes diplômés, les universités distribuaient un peu plus d’attestations que les quotas prévus ne le permettaient, en empiétant sur ceux des années suivantes. Mais ce système de "lissage" a aujourd'hui atteint ses limites. Le numerus clausus, mis en place en 1997 afin de limiter l'accès à la profession au terme de la dernière année de formation, ainsi que la suppression en 2008 du système de la sélection en fin de première année, laissant ainsi un plus grand nombre d'étudiants s'inscrire dans la filière, sont pointés du doigt. 

Les associations représentant les étudiants réclament l'élaboration d'un cadastre des spécialités mesurant la pénurie pour chacune d'entre elles, afin d'adapter les quotas fédéraux en fonction des besoins de la population. 

L'Avenir et Le Soir, 4 et 6 octobre 2014 


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