La pénurie de généralistes se confirme

Posté le 27/10/2017  —  Actualité précédente / suivante

La dernière version du cadastre de la médecine générale, réalisé par l'AVIQ (Agence pour une vie de qualité) est sans appel: la pénurie de médecins généralistes touche près d'une commune wallonne sur deux.

Alors que cadastres précédents s'établissaient sur le critère du domicile du médecin, l'Aviq s'est basée sur les adresses des cabinets où les médecins pratiquent réellement. Seuls les médecins réellement actifs ont été pris en compte; les généralistes pensionnés, radiés, en arrêt de travail, et ceux qui exercent dans un hôpital n'ont pas été repris dans le cadastre.

Statistiquement, on considère qu'il y a pénurie lorsque le seuil de 90 équivalents temps plein pour 100 000 habitants n'est pas atteint, ce qui est le cas pour 119 communes wallonnes sur les 262, dont huit sont en pénurie grave avec moins de 50 médecins pour 100 000 habitants.

Ce sont les provinces du Brabant wallon et du Hainaut qui sont les plus touchées, suivies de Liège, du Luxembourg et de Namur. Les médecins généralistes y ont une moyenne d'âge de 57 ans pour les hommes et de 46,4 ans pour les femmes.

Malheureusement, la trentaine de généralistes de moins de 30 ans qui s'installent chaque année en Wallonie ne suffira pas à combler les départs à la retraite.

La ministre wallonne de la Santé, Alda Gréoli, propose des mesures concrètes pour tenter de combler la pénurie :

  • augmenter la prime à l'installation dans les zones en pénurie;
  • créer des binômes médecins/infirmiers (à l'état de projet pilote);
  • encourager la pratique au sein de maisons médicales ou en équipes pluridisciplinaires.

Le Soir et L'Avenir, 27 octobre 2017


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