Le diplôme supérieur devenu indispensable ?

Posté le 12/09/2012  —  Actualité précédente / suivante
Dans son rapport 2012 intitulé « Regards sur l’éducation », l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), relève qu’en 2010, au plus profond de la récession mondiale, le taux de chômage des pays de l’OCDE était inférieur d’un tiers pour les titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur, par rapport aux diplômés du secondaire supérieur.  

De façon générale, l’écart salarial entre les diplômes est passé de 58% à 67% entre 2008 et 2010 et sur le long terme, une formation supérieure rapporte environ 125.000 euros supplémentaires pour un homme et 85.000 euros pour une femme. Les Etats qui investissent dans l’enseignement sont également largement bénéficiaires du nombre croissant de diplômes supérieurs (croissance économique et sociale, revenus d’imposition plus importants, etc.). L’OCDE pointe aussi le vieillissement des cadres et l’accélération des départs dans certains pays. En Italie et en Allemagne, plus de 50% des enseignants dans le secondaire ont plus de 50 ans. La Belgique compte par contre un peu moins de 35% de professeurs du secondaire âgés de plus de 50 ans. 

Enfin, le destin scolaire serait encore largement déterminé par le niveau d’instruction des parents. Ainsi, en Italie, au Portugal, en Turquie ou encore aux Etats-Unis, plus de 40% des enfants de parents peu instruits n’achèvent pas leur deuxième cycle de l’enseignement secondaire. En Belgique, la probabilité que les jeunes adultes dont les parents sont peu instruits suivent des études est de 39%. 

La Belgique est par ailleurs montrée du doigt pour l’inadéquation des études au marché de l’emploi. Contrairement à d’autres pays, les formations qualifiantes ne sont pas assez valorisées. Tout comme la France et l’Italie, notre pays ne fait pas assez ou peu de liens entre les études proposées et le marché réel du travail. 

Metro, l’Avenir et le Soir,  12 septembre 2012 


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