Les vétérinaires ruraux sont inquiets

Posté le 28/11/2019  —  Actualité précédente / suivante

Les vétérinaires ruraux jouent un rôle central dans la chaîne de production alimentaire mais ils s'inquiètent pour leur avenir.

Leur inquiétude est focalisée sur les vaches allaitantes (celles qui produisent de la viande) puisqu'en Wallonie, 85 % les vaches allaitantes sont de la race Blanc bleu belge. Cette race, créée dans les années 1950, est le résultat d'une sélection génétique qui avait pour objectif de créer une race produisant un maximum de protéines animales sur la plus petite surface possible.

Or, la race est particulièrement dépendante des vétérinaires. De santé plus fragile (elle présente notamment des problèmes cardiaques), elle n'est plus capable de vêler seule, ce qui oblige les vétérinaires à pratiquer des césariennes sur bovins. La Wallonie combine donc deux savoir-faire intimement liés : un modèle d'élevage basé sur la sélection génétique et une médecine vétérinaire rurale centrée sur la césarienne.

La consommation de viande diminuant graduellement d'année en année, les vétérinaires bovins sont inquiets pour leur avenir, certains allant même jusqu'à annoncer une disparition de la profession dans les dix prochaines années. Il faut dire que le métier n'attire plus les jeunes, la plupart préférant le travail en cabinet, avec les petits animaux, au détriment des bovins, que les conditions de travail sont difficiles et que les horaires sont pénibles.

La dernière étude portant sur la profession de vétérinaire rural date de 2013 et parlait de quatre vétérinaires bovins pour 1000 bovins en Belgique, soit environ un vétérinaire pour 17 fermes.

Le Vif, 28 novembre 2019


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