Mme Anne Marneffe, Géographe

Interview réalisée en janvier 2009

Géographe auprès d'un bureau d'étude spécialisé dans le domaine de l'environnement, l’urbanisme, la mobilité et le géomarketing.

Pouvez-vous nous décrire brièvement votre parcours professionnel ?

Je travaille depuis la fin de mes études dans le secteur de l’environnement et plus particulièrement dans la réalisation de rapports et d’études d’incidences. Après trois ans en tant que chargée d’étude chez Atelier 50, j’ai rejoins Planeco, il y a quelques années. Au bout d’un an dans cette société en tant que chargée d’étude, j’ai eu l’opportunité de devenir coordinatrice de la cellule en charge des études relatives à l’environnement en Wallonie. Les études relatives à l’environnement nécessitent des compétences dans des domaines très variés (urbanisme, mobilité, sol, sous-sol, eau, acoustique, etc.). Depuis le début de ma carrière, j’ai l’occasion de développer progressivement mes compétences dans davantage de domaines.

Pourquoi avez-vous décidé de vous orienter dans la géographie ?

Les cartes m’ont toujours passionnée. Le côté interdisciplinaire de la géographie m’a également plus, même si j’ai parfois l’impression d’avoir un peu touché à tout durant mes études, mais de ne pas avoir eu l’occasion d’approfondir suffisamment certaines thématiques.

Combien de géographes travaillent chez Planeco ?

Au sein de l’équipe, on compte 4 géographes, qui sont chacun spécialisés dans un domaine : l'environnement, l’urbanisme, la mobilité et le géomarketing.

Pourquoi avoir choisi de travailler pour un bureau d'études ?

En terminant mes études, je n’avais pas une vision très précise de ce que j’attendais au niveau professionnel. Mais c’est vrai que j’ai toujours postulé dans le privé. Le premier poste que l’on m’a proposé était dans un bureau d’étude généraliste et cela m’a plu, même si je me disais parfois que travailler dans un domaine plus spécialisé (l’hydrologie, par exemple) me plairait et me demanderait moins d’effort permanent de formation dans tous les domaines que j’ai à aborder (eau, sol, paysage, mobilité, urbanisme). Souhaitant quitter Atelier 50, j’ai retrouvé plus facilement un emploi dans le domaine dans lequel j’avais déjà de l’expérience. Il n’est pas évident de réorienter sa carrière. Notre passé (CV) influence énormément les recruteurs. Bref, le premier emploi, c’est très important pour la suite de la carrière.

Pouvez-vous nous expliquer votre métier de géographe auprès de ce bureau d'études ? Que faites-vous précisément ?

Je coordonne une équipe en charge de la réalisation d’études d’incidences sur l’environnement essentiellement. Je suis également en charge de la prospection et du recrutement au sein du bureau en concertation avec la Gestion des Ressources Humaines.

Quels outils utilisez-vous dans l'exercice de votre métier ?

Nous utilisons énormément le SIG (Système d’Information Géographique), Excel et Word.

Qu'est-ce qui vous plaît dans votre profession ?

La formation continue et l’objectivité du travail. Il s’agit d’identifier les incidences d’un projet et de rechercher des solutions permettant d’éviter les incidences ou d’améliorer le projet, mais jamais de nier des incidences.

Quels sont les aspects plus négatifs de votre profession ?

Les responsabilités que j’ai, font que j’ai un travail relativement stressant.

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

C’est très variable : rédaction, analyse, coordination, prospection, réunions.

Quels conseils donneriez-vous à une personne intéressée par le métier de géographe ?

De chercher à rencontrer des professionnels, éventuellement en postulant comme étudiant jobiste, et de discuter avec eux de la réalité des nombreux métiers possibles auxquels mène la géographie. Enfin, je lui conseillerais aussi de visiter les différentes Universités qui ont chacune leurs spécificités.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.