Mr Gaetan Levis, Maréchal-ferrant

Quelle est votre formation de base ?

Après mes primaires, j'ai suivi cinq années de secondaires en électricité, que j'ai arrêtées pour entamer mes études de maréchalerie pendant 3 ans à Anderlecht. J'ai commencé à faire de l'équitation vers l'âge de dix ans, pour retrouver mon équilibre perdu suite à une méningite encéphalite. C'est de cette façon qu'est née ma passion des chevaux.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?

J'ai commencé à travailler chez un maréchal-ferrant pendant deux ans, puis j'ai ensuite pris contact avec d'autres maréchaux pour apprendre diverses façons de ferrer : les chevaux de course, les trotteurs, les chevaux de selle. Après cet apprentissage, je suis retourné chez mon premier patron pour me perfectionner dans les ferrures orthopédiques. L'ensemble de cet apprentissage m'a pris cinq ans. Et depuis un an et demi, je travaille à mon compte comme indépendant.

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

Mon travail consiste à parer les chevaux, autrement dit à couper les sabots et les ferrer. Ma journée débute en général à 7h, afin d'arriver chez le premier client à 7h30-8h. Je ferre environ six chevaux par jour. A mon retour, je décharge les fers usés, je vérifie si mon matériel comprend toujours toutes les sortes de fers ou les clous nécessaires et je nettoie mon véhicule pour le lendemain. Je travaille de manière itinérante, tout comme la majorité de mes collègues aujourd'hui, c'est-à-dire que je ferre directement chez le client, tant en Belgique, qu'à l'étranger. J'ai actuellement une clientèle d'environ 140 chevaux, presque le double qu'au départ. J'ai fait un peu de publicité quand je me suis lancé, mais c'est surtout grâce au bouche-à-oreille que ma clientèle s'est constituée.

Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?

Tout d'abord, je crois qu'il faut aimer les chevaux et ne pas en avoir peur. Il faut aussi être un minimum souple et ne pas craindre la charge de travail.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Vous rencontrez parfois certains chevaux difficiles, mais aussi des clients peu aimables ! Et puis, en tant qu'indépendant, il y a toujours le souci d'être payé à temps.

Quelle est votre principale motivation pour exercer ce métier ?

Ma principale motivation, c'est de me retrouver parmi les chevaux, mais aussi le travail bien fait une fois une ferrure terminée.

Est-ce un métier d'avenir ?

Oui, pour les personnes qui aiment les chevaux et qui sont courageux !

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.