Mr Leonard Monami,
Conseiller animalier

Formateur en conseiller animalier au centre IFAPME de Liège et propriétaire d'une animalerie.

En quoi consiste ce métier de conseiller animalier et depuis quand existe-t-il ?

Je trouvais que c'était nécessaire de former les personnes qui travaillent dans les animaleries et qui étaient autodidactes. J'ai donc proposé à l'Union des classes moyennes de créer une formation en conseiller animalier et celle-ci a vu le jour en 1997. Ce qui m'a poussé à créer cette formation, c'est que je voyais certaines personnes ouvrir une animalerie sans même pouvoir reconnaître le sexe d'un animal. Ils fourvoyaient leurs clients et donnaient de ce fait une mauvaise image de la profession.

A qui s'adresse cette formation ?

Principalement aux personnes qui comptent ouvrir ou travailler dans une animalerie ou dans des refuges ou pensions agréées par le SPF de la Santé publique. La formation comporte deux parties: la première est plus axée sur l'entreprenariat, avec des cours de gestion et de droit, par exemple. Tandis que la seconde moitié des cours est plus axée sur les techniques et la législation animale. Des animaleries comme Tom & Co, par exemple, nous envoient souvent des étudiants pour cette formation. La Belgique dispose de très bonnes formations en conseiller animalier, car nos voisins français ou hollandais, par exemple, ne proposent que des formations privées.

Quelles sont les qualités requises pour exercer la fonction de conseiller animalier ?

Il faut bien entendu aimer les animaux et avoir envie d'assurer leur hygiène, mais aussi apprécier le côté commercial que peut impliquer la fonction et comprendre la stratégie de vente qui n'est pas la même que lorsqu'on vend une boîte de conserve.

Quelles sont les satisfactions et les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de ce métier ?

La plus grande satisfaction, c'est de faire plaisir aux personnes qui achètent un animal, et peut-être aussi de créer un lien affectif entre les animaux et les hommes. En revanche, le point négatif, ce sont les achats impulsifs d'animaux. Certaines personnes achètent un animal sur un coup de tête et peu de temps après, ils l'abandonnent dans un refuge. Cela m'énerve beaucoup, mais ça ne se lit pas sur le front du client qui entre dans votre magasin !

Quel est le statut du conseiller animalier ? 

Cela dépend, s'il ouvre une animalerie, il sera souvent indépendant, mais vous pouvez aussi être employé dans ce genre de commerce.

Estimez-vous qu'il s'agit d'un métier d'avenir ?

Oui, car les animaleries se professionnalisent de plus en plus, ce qui est une bonne chose ! Les particuliers ne peuvent par exemple plus faire de publicité pour les chiens et chats, c'est aujourd'hui réservé aux professionnels. Les infrastructures s'améliorent aussi de plus en plus, il y a davantage de vérifications et les contrôles vont encore s'accroître. Donc, c'est tout profit pour la profession.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.