Mr Marc Chignesse,
Conseiller aux opérations

Depuis quand travaillez-vous à la SAB ? 

Je travaille à la SAB depuis 4 ans, mais je suis sur l'Aéroport de Liège depuis bientôt 9 ans. Pour être tout à fait exact, je connais le site aéroportuaire depuis 27 ans car j'y ai fait mon service militaire au 3ème Wing Tactique de la Force Aérienne. 

Avez-vous toujours travaillé en tant que conseiller ou aviez-vous une autre fonction auparavant ? 

Mon parcours professionnel a débuté en 1976 à la Division Moteurs de la FN où j'exerçais la fonction de technicien R&D au sein du bureau d'études, attaché aux projets des groupes de lubrification des turboréacteurs CFM-56 (moteur du Boeing 737). Après une courte expérience dans une petite société familiale, je suis revenu dans le milieu de l'aviation en tant qu'inspecteur à l'Administration de l'Aéronautique, affecté à la cellule de contrôle de la navigabilité des gros porteurs et des audits JAR145 dans les ateliers de maintenance. Désirant me rapprocher de mon domicile à Limbourg, j'ai eu l'occasion de passer des examens au Ministère de l’Équipement et des Transports, et je suis entré en service à Liège Airport en tant qu'Inspecteur d'Aéroport. J'ai ensuite quitté le MET afin de rejoindre la SAB où je suis aujourd'hui. 

Quelles études avez-vous faites ? Pourquoi ? 

J’ai fait toutes mes études dans le technique, mon diplôme étant celui de technicien mécanicien A2. A l'issue de celles-ci, je n'ai pas voulu continuer des études supérieures, je le regrette toujours un peu, et suis entré dans la vie active. Néanmoins, un an plus tard, j'ai repris par deux fois des cours du soir, 7 ans au total, afin d'obtenir les diplômes de technicien supérieur B1 en mécanique et en expertise automobile. Il me serait bien difficile de dire exactement les raisons de ces choix, les connaît-on seulement lorsque l'on est adolescent ?, mais il est un fait certain que j'avais un goût immodéré pour la précision du dessin industriel et les belles petites mécaniques en fonctionnement. 

Depuis quand vous intéressez-vous à ce domaine ? Y a-t-il un évènement clé (de votre enfance, adolescence) qui vous a poussé à vous investir dans ce domaine ? 

Je devais avoir six ou sept ans. C'est le jour où mon père m'avait ramené de la FN Moteurs une maquette du chasseur bombardier F104G Starfighter. Il m'avait expliqué que cet avion volait presque "comme un pavé" à cause de ses petites ailes, et que s'était grâce à sa vitesse importante qu'il tenait en l'air. Je crois que depuis cette époque j'ai toujours été fasciné par un avion qui décolle et s'élève dans les airs. Et cette fascination n'a pas faibli lors du premier vol de l'Airbus A380 évidemment ! Quant à l'investissement dans ce domaine, ce n'est pas bien compliqué : vous fermez une porte, il y en a cent qui s'ouvrent devant vous. Il y a tellement de choses à découvrir, à observer, à étudier, que le curieux perpétuel que je suis n'arrive jamais à "retirer complètement la prise", parfois au grand dam de son entourage. Il faut dire que pour me détendre, je pratique un peu l'aéromodélisme avec un planeur télécommandé ! 

Que faites-vous exactement ? Quel est actuellement votre quotidien ? 

Ma fonction à la SAB comporte essentiellement trois volets bien spécifiques. Le premier consiste à répondre à toutes les questions "aéro" qui me sont posées par la direction et par mes collègues. Cela va des caractéristiques d'avions aux procédures de vols, en passant par les mesures du bruit, le suivi du trafic aérien, l'application des normes, des enquêtes et des avis, des statistiques sur les mouvements aériens, etc. Ma deuxième activité, et non la moindre, est le suivi des développements et la qualification des logiciels informatiques qui servent à enregistrer toute l'activité aérienne sur la plateforme. Du programme des vols de la compagnie à la facturation des redevances, en passant par les affichages des horaires, l'avitaillement en carburant de l'avion et l'envoi de SMS vers les acteurs aéroportuaires, tout est pris en charge par une application informatique développée spécifiquement pour l'aéroport. Enfin je suis en charge de la formation interne du personnel de la SAB en matière de sécurité et sûreté aéroportuaire. A ce titre, le travail consiste à préparer et à rédiger les cours, mais également à les donner. Cet aspect des choses est bien évidemment intéressant par le fait qu'il permet de partager non seulement des connaissances, mais aussi la passion du métier et son environnement. 

Quels sont vos horaires ? Sont-ils réguliers ? 

Travaillant de jour, mes horaires sont assez réguliers. Je viens parfois la nuit lorsqu'il faut suivre plus particulièrement l'une ou l'autre application informatique en cours de qualification. Des évènements plus particuliers, comme le Grand Prix de F1 de Francorchamps par exemple, qui génèrent un accroissement significatif de trafic peuvent m'amener à renforcer l'effectif au Bureau des vols. Enfin lorsqu'il faut achever un travail particulier, soit je prolonge au bureau, soit je termine à domicile grâce à une connexion directe avec le serveur de l'aéroport. 

Travaillez-vous généralement en collaboration avec d'autres services, d'autres personnes ? 

Je travaille en général seul, mais la fonction fait appel à de nombreuses personnes "ressources" car il est évidemment impossible de connaître tout sur tout. D'autre part, répondre à toutes les questions qui me sont posées fait de mon bureau un lieu assez fréquenté, ce qui me donne l'occasion de rencontrer et d'échanger avec pas mal de monde. 

Quels sont vos outils de travail ? Ordinateur - programmes ? 

Bien évidemment le PC est mon principal outil de travail. Fixe ou portable, avec ses programmes de traitement de texte, de tableur et de messagerie électronique, il est perpétuellement "en opérations". Avec ses deux écrans, il sert aussi de banc d'essais pour les développements des logiciels spécifiques de gestion des mouvements aériens. D'autres outils que j'utilise très fréquemment sont tous les ouvrages spécialisés en aviation ainsi que les recueils des normes aéronautiques. Ils sont très précieux dans la mesure où l'on ne trouve pas toujours tout sur Internet.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.