Mme Nathalie, Institutrice primaire

Pourquoi avoir choisi le métier d'institutrice primaire ?

Par pur hasard ! En fait, après mes études secondaires, je ne savais pas trop quoi faire. Je n'avais pas la volonté d'enseigner mais juste d'être entourée d'enfants. Le choix s'est rapidement imposé à moi et au fur et à mesure du temps je me suis rendu compte que c'était vraiment ce que je voulais faire.

Vous avez toujours enseigné en 6ème année primaire ?

Non pas du tout. J'ai commencé à enseigner en 1ère année. Cela durant 7 ans. Puis j'ai basculé en 6ème année. J'ai donc fait les deux extrémités ! Au début, je dois reconnaître qu'il ne m'a pas été simple de passer d'un cycle à l'autre. Les matières, et la façon de les donner sont diamétralement opposées ! Il m'a fallu un certain temps d'adaptation et beaucoup de préparation. Heureusement, j'ai pu compter sur des collègues complaisants. 

Si les élèves de 1ère découvrent l'école primaire, ceux de la 6ème s'apprêtent à la quitter pour aller rejoindre le secondaire. Il faut leur donner tous les outils et les bases nécessaires afin qu'ils l'abordent dans les meilleures conditions possibles. C'est pourquoi je suis nettement plus exigeante maintenant que je ne l'ai été quand j'enseignais à des élèves de 1ère année.

Passez-vous beaucoup de temps à la préparation de vos leçons ?

Beaucoup d'enseignants vous diront que c'est la partie la moins agréable du métier. Si on veut bien faire les choses, préparer des leçons efficaces, c'est vrai que l'on peut y consacrer plein d'heures. C'est mon cas. Tous mes dimanches sont consacrés à la préparation des cours. Ce qui ne plaît d'ailleurs pas toujours à mon mari. J'adapte mon cours en permanence et ne me contente donc pas de reprendre les leçons que j'ai données les années antérieures. Je n'utilise que très rarement les mêmes fiches. Il faut dire que j'adore préparer mes leçons. Je trouve cela très motivant d'imaginer une leçon et voir si elle marche en classe. Je me documente, je dessine, je fais des collages. Bref, je fais tout pour que mes leçons soient attrayantes aux yeux des enfants. Puis il y a le journal de classe à tenir à jour. Tout doit y figurer : le contenu des leçons, les tâches à effectuer, les aptitudes, etc.

Organisez-vous beaucoup d'activité extra-scolaires ?

Au sein de l'école, nous en organisons quelques-unes. Des excursions bien sûr. On essaie d'en faire le plus souvent possible mais cela dépend bien souvent des finances de l'école. Quand on part une journée, comme ce fut le cas récemment (on est allé voir une exposition à Bruxelles), on veille à préparer l'excursion soigneusement en se documentant sur le sujet. 

Il y a aussi toutes les fêtes d'écoles, telles que les fancy-fairs, les marchés de Noël, les goûters de St-Nicolas ou d'autres soupers encore. Elles peuvent parfois paraître très astreignantes car l'instituteur doit beaucoup s'impliquer pour que chacune de ces fêtes soit une réussite. On est au four et au moulin ! Mais pour ce qui me concerne, cela ne me pose pas trop de problèmes car j'ai de la chance de travailler au sein d'une excellente équipe pédagogique.

Avez-vous déjà été confronté à de graves problèmes disciplinaires ?

Non, ni avec les enfants ni avec les parents. Mais je sais que cela arrive quelquefois. Je pense qu'en primaire, il y a moins de risques d'être confronté à ce type de problème que dans le secondaire. Pour ma part, je dois juste parfois gérer des conflits entre élèves. Si l'on trouve les bons mots, cela se passe généralement bien.

Quels conseils donneriez-vous à une personne désireuse de devenir institutrice primaire ?

Je lui dirais qu'elle doit être certaine de son choix. On ne choisit pas d'enseigner par dépit, parce que l'on n'a rien trouvé d'autre à faire, parce qu'il y a beaucoup de jours de congé. Il faut être passionné pour enseigner ! Donc il faut bien s'informer sur les études et se poser des questions sur soi-même : "Suis-je fait pour ce métier?", "Parviendrai-je à créer le contact avec les enfants?", etc.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.