Mme Nicole,
Professeure en promotion sociale

Enseignante dans le bachelier en chimie industrielle en promotion sociale.

Quel a été votre parcours scolaire ?

J'ai suivi la filière scientifique durant mes secondaires, ensuite j'ai fait un master en chimie que j'ai complétée par l'agrégation.

Quel fut votre parcours en tant qu'enseignante ?

Quand j'ai terminé mes études, j'ai d'abord enseigné uniquement dans le secondaire supérieur durant deux ans. Parallèlement, on m'a offert la possibilité de donner cours en promotion sociale.

Pourquoi l'enseignement ?

J'ai choisi l'enseignement car j'aime ça, tout simplement. C'est une vocation. Je n'ai jamais pensé à faire autre chose mais je n'ai choisi que très tardivement la matière que je voulais enseigner.

Estimez-vous avoir été suffisamment préparée à enseigner ?

Non, pas du tout. Je n'ai eu qu'une dizaine d'heures de stage répartis sur deux matinées. C'est un peu juste ! La théorie, fort intéressante au demeurant, que j'ai reçue, ne prépare pas à l'exercice de la fonction sur le terrain. C'est un reproche que je fais à l'agrégation. Actuellement, les stages sont plus longs.

Quelle est la difficulté d'enseigner à des adultes ?

Pour ma part, je n'ai jamais rencontré de difficulté à proprement parler mais il est vrai que les adultes sont plus exigeants et laissent difficilement passer une erreur. Sinon, je trouve que c'est même plus facile d'enseigner à des adultes qu'à des jeunes. On ne doit pas jouer au gendarme et le contact est plus aisé.

Comment avez-vous préparé votre cours ?

Tout simplement en lisant des bouquins puis en faisant des résumés de ce qui me semblait important. Ensuite, j'ai testé mon cours durant ma première année et ai apporté les modifications nécessaires au fil des années. J'adapte aussi mon cours aux élèves.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de votre profession ?

En promotion sociale, la difficulté majeure est d'adapter les cours au niveau des élèves car souvent les bagages de ceux-ci ne sont pas les mêmes. Pourtant, il faut que tous comprennent les cours que je leur donne. Il y a aussi les difficultés liées au système scolaire proprement dit. Cela ne fait que treize ans que j'enseigne et j'en suis déjà à douze écoles fréquentées en tant qu'enseignante et je ne suis toujours pas nommée. 

Autre point négatif : toute la "paperasse" (le journal de classe, les préparations, les cahiers de cotes, bulletins, etc.).

Qu'aimez-vous particulièrement dans l'enseignement ? Et que n'aimez-vous pas ?

Ce que j'aime le plus c'est voir briller les regards des élèves quand ils ont compris mon cours et le contact que l'on peut établir avec eux. Ce que j'aime moins c'est de devoir user de mon autorité quand une classe est plus difficile.

Enseigner en promotion sociale nécessite-t-il beaucoup de travail à domicile ?

Au démarrage, oui, car on doit tout concevoir ensuite on adapte au programme et aux élèves. Je travaille en laboratoire avec eux et cela demande aussi plus de temps.

Quel conseil donnez-vous à des personnes désirant suivre votre chemin ?

Je leur dirais que contrairement aux idées reçues, l'enseignement n'est pas un métier de tout repos et qu'il ne faut pas le faire pour les congés scolaires.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.