Mr Vuye, Aide-monteur haute tension

Interview réalisée en janvier 2008

Qu’avez-vous fait comme filière d’études ?

Electricien-automaticien en filière technique, en néerlandais, durant mes secondaires.

Vous êtes aide-monteur haute tension, c’est votre premier emploi ?

Oui. En terminant l’école, j’ai reçu une lettre de SIBELGA qui me proposait de venir passer un test d’embauche et j’ai été engagé. Il y a eu un premier test sur les connaissances de base en électricité, puis un entretien d’embauche et une visite médicale.

Comment en êtes-vous arrivé à la filière technique ? Était-ce un choix personnel ?

Ce n’était pas vraiment un choix de suivre l’électricité au départ mais, comme j’avais des difficultés en mathématiques et dans d’autres branches, on m’a dirigé vers l’enseignement technique.

Avez-vous dû suivre des formations complémentaires ?

Bien, sûr. C’est obligatoire, en fait. C’est toute une nouvelle théorie, une nouvelle pratique qui rentre, et il faut évidemment apprendre et passer par les formations qui sont dispensées par SIBELGA même.

Quelles sont les difficultés de votre métier ?

Il faut savoir que cette analyse se fait une seule fois dans une vie et par conséquent la personne ne vient en général qu'une seule fois, on ne sait donc pas la fidéliser. Ce qui est difficile également, c'est de faire comprendre aux personnes qu'il s'agit d'un réel investissement et non d'une simple dépense car cette méthode des 4 saisons est valable à vie.Ceux qui m'ont fait confiance sont enchantés de l'avoir fait et le recommande en général à leur entourage.

La haute tension, est-ce un métier à risques ? 

Au début, c’est vrai que cela fait un peu peur quand on entend le terme « haute tension » ou quand on entend 11.000 volts. Mais, quand on travaille sur les câbles, de toute façon, c’est toujours hors tension. Donc, il n’y a aucun risque, même si le risque zéro n’existe évidemment pas. Si on est vigilant et que l’on respecte les formations et les mesures de sécurité, il n’y a aucun problème.

En tant qu’aide-monteur, êtes-vous toujours en équipe ?

Oui. L’équipe est constituée de deux personnes. On est toujours obligés d’être à deux pour faire des manœuvres sur la haute tension, de sorte qu’il y en ait un qui puisse contrôler l’autre. On ne peut pas se permettre de faire ce travail en solo.

Travaillez-vous toujours à l’extérieur ?

Oui. Cela arrive qu’on soit au bureau de temps en temps pour faire l’une ou l’autre petite chose, dessiner un plan, expliquer la situation ou le problème qui s’est posé.

C’est vraiment manuel alors, technique et physique ?

C’est ça.

Vous utilisez des machines particulières ?

Oui, c’est tout un matériel déjà isolé à des millivolts et même plus ; du matériel pour couper des câbles haute tension comme des câbles de 400 mm carrés, des pinces hydrauliques, du matériel isolé, des racagnacs isolés, etc.

Vous m’avez dit 400 mm carrés ?

Oui, c’est le plus gros de ce que j’ai eu pour l’instant. C’est la section du câble. Je vais vous donner un exemple. A la maison, pour une prise électrique, c’est du 2,5 et nous, on utilise du 400 mm carrés. Ce sont les fils qui alimentent la prise, c’est par là que passe le courant.
On a des kits aussi. Par exemple, pour la haute tension, on a un magasin central chez SIBELGA. Les patrons, les chefs, les surveillants, nous font sortir des bons et le magasin central nous livre le matériel nécessaire. Et à chaque fois, c’est du matériel différent ; des kits de montage - on doit respecter les notices - du matériel spécifique pour la haute tension, avec des couches de toile isolante spéciale, avec du mastic, des colles, des huiles isolantes, des produits réactifs à l’électricité. C’est quelque chose que l’on ne voit nulle part ailleurs. C’est très intéressant.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.