Quelle est votre formation ?

J’ai un master en communication. J'ai en outre réussi un bachelier en langues et lettres.
Par la suite, j'ai participé à une formation intensive à l'école de journalisme de Lille. J'ai appris l'espagnol en romanes et j'ai dû présenter un examen d'anglais pour accéder au master en communication.

Que pensez-vous de votre formation ?

Elle était nettement insuffisante d'un point de vue pratique. Mon stage n'était pas suffisamment orienté vers une perspective professionnelle.
Je regrette aussi que les écoles de journalisme ne forment pas à l'information de proximité. On enseigne le journalisme dans une optique internationale, reporter dans la brousse, alors que le métier nous amène de plus en plus à travailler sur notre région.

Vos connaissances en langues étaient-elles suffisantes ?

Oui car je ne suis pas amené à utiliser les langues quotidiennement. Bien sûr, il m'arrive de devoir interviewer l'un ou l'autre acteur américain. Dans ces cas-là, je prépare les questions et j'enregistre l'interview. Un traducteur m'aide ensuite à retranscrire les réponses.

Avez-vous un style particulier ?

J'essaie toujours d'exploiter la liberté d'expression qui m'est donnée. Cela se traduit parfois par une certaine impertinence ou, en tout cas, beaucoup d'humour second degré.

Quel a été votre parcours professionnel ?

J'ai débuté en effectuant un stage à “Vers l'Avenir“. J'ai été engagé quelques mois plus tard. Je devais être assez polyvalent. Par la suite, je me suis progressivement spécialisé dans les pages culturelles : critique cinéma, théâtre, etc.
J'ai aussi eu l'occasion de couvrir le Tour de France plus en tant que journaliste “alternatif“ que sportif. Actuellement, je suis responsable du volet culturel de l'édition régionale, ce qui représente six à sept pages par semaine.
A côté de mon travail de salarié, je suis aussi critique pour un journal gratuit diffusé dans les Médiathèques, les magasins de disques. Je m'occupe de la rubrique BD, de chanson française et d'une rubrique qui s'intitule “Croyez-le si vous le voulez“ mais sous un autre nom !

Quelles sont les activités liées à votre fonction ?

Il y a tout le travail nécessaire à la critique : visions de presse, avant-premières, lectures, écoutes de CD, etc., cela prend quand même pas mal de temps !
Au quotidien, il faut organiser la page culturelle, en fonction de l'urgence de ce qu'il faut annoncer. Je commence donc par trier le courrier. Il faut aussi distribuer les missions, préparer la page agenda, organiser des interviews.
Il faut aussi couvrir les sujets d'actualité : les “Césars“, les décès? En général je travaille de 9h00 à 18h30 avec une pause d'une heure sur le temps de midi.
Je dois aussi régulièrement assurer des soirées de garde pendant lesquelles je couvre les faits divers, les dépêches.

Quels sont les aspects positifs de votre métier ?

Un travail varié, créatif, ouvert vers l'extérieur, qui permet beaucoup de rencontres. C'est très valorisant et mon travail me permet de satisfaire ma grande curiosité. Je dispose d'une grande liberté d'expression que je me dois d'exploiter.

Et les aspects négatifs ?

Il est quasiment impossible d'avoir une vie associative ou des activités complémentaires. Mes horaires ne sont pas très réguliers. De plus, le secteur de la presse connaît une régression importante, les entreprises de presse rencontrent de graves difficultés financières et je pense que le statut des journalistes est assez précaire.

Quelles sont les qualités d'un bon journaliste ?

Il doit faire preuve d'un bon esprit de synthèse, de capacité de réflexion et de vulgarisation. Il doit pouvoir démystifier un discours qu'il soit politique et culturel ou autre. Le bon journaliste prend des initiatives, sait reconnaître une information, est capable d'y réagir.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.