Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le bioinformaticien met la technologie informatique au service de la biologie. Son métier exige une double compétence. Il n’est pas un biologiste avec de vagues compétences en informatique, ni un informaticien possédant des bases en biologie. C’est un véritable spécialiste des deux domaines. Grâce aux calculs de son ordinateur, les milliards de données produites par l’organisation des gènes peuvent être exploitées, analysées et comparées par les chercheurs en biologie. Les recherches biotechnologiques, biomédicales et génétiques, principalement sur le génome humain, nécessitent qu’il recoure à de puissants algorithmes, des suites d’opérations mathématiques permettant de résoudre des problèmes ardus.

Son rôle est de concevoir et de développer des logiciels ainsi que des techniques permettant de rationaliser l’information génétique, par exemple des bases de données. Il élabore des méthodes avancées de calculs pour séquencer l’ADN chez les humains, les animaux ou les végétaux. L’outil informatique est également indispensable pour modéliser en 3D des structures de protéines ou de molécules et pour développer des procédés de traitement d’images permettant de visualiser le fonctionnement de ces composants invisibles à l’œil nu ou au microscope.

Les enjeux sont importants : découverte de nouveaux traitements, lutte contre les maladies et épidémies, amélioration des espèces végétales et animales, étude du développement, préservation de la biodiversité, contrôle qualité dans les domaines agro-industriels et environnementaux, etc.

Capable de naviguer dans les données informatiques biologiques et d’en extraire les informations pertinentes, il passe régulièrement d'une méthode de travail, celle du biologiste, à une autre, celle de l'informaticien. En tant qu'informaticien, il doit comprendre ce que fait le biologiste et le questionner pour cerner ses attentes. Il développe ensuite les solutions informatiques au problème posé. En tant que biologiste, il partage ses choix de recherche afin de trouver les outils informatiques adaptés. Le bioinformaticien peut se spécialiser dans le développement d’outils informatiques et statistiques destinés à la gestion et à l’intégration des données, il devient alors un expert en langages de programmation, en création et gestion de bases de données. Il peut également se pencher sur l’utilisation de ces outils à des fins d’analyses scientifiques.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en génétique et biologie moléculaire
  • Maîtriser les savoirs et les outils informatiques
  • Comprendre et utiliser des formules mathématiques complexes
  • Travailler seul et en équipe
  • Créer et gérer des projets
  • Concevoir des logiciels
  • Administrer des bases de données scientifiques
  • Répondre à des demandes spécifiques et précises
  • Synthétiser et généraliser un problème, une solution
  • Se former et se renouveler continuellement
  • Utiliser du matériel et des technologies très avancées
  • Parler et lire l’anglais

Savoir-être

  • Rigueur et précision
  • Adaptation et réactivité
  • Ecoute
  • Organisation et méthode
  • Logique et déduction
  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Esprit critique
  • Remise en question
  • Curiosité scientifique
  • Ouverture d’esprit
  • Facilité de communication
  • Créativité
  • Autonomie

Cadre professionnel

Le bioinformaticien peut travailler dans le secteur industriel (recherche et développement pharmaceutique, biomédical, biotechnologique, biochimique, agroalimentaire, informatique, etc.), le secteur public (écologie et développement durable, contrôle de qualité, biosécurité, vulgarisation scientifique), se tourner vers le milieu hospitalier ou encore poursuivre un parcours dans le secteur académique (enseignement et/ou recherche à l’université, en haute école). En Belgique, ce sont principalement les universités ou les laboratoires de recherches pharmaceutiques qui emploient ces spécialistes. Sur le plan international, il existe, principalement aux Etats-Unis, quelques sociétés de bioinformatique cotées en bourse, qui développent des logiciels et vendent des services. Le marché de l’emploi de la bioinformatique est international, il faut donc faire preuve de mobilité.

Toute la journée devant son écran d’ordinateur, le bioinformaticien peut travailler selon des horaires fixes ou irréguliers. Comme tout scientifique, il participe régulièrement à des congrès internationaux. Son travail nécessite une collaboration et un dialogue permanents avec les scientifiques, chercheurs et médecins qui utiliseront les données qu’il traite et les outils qu’il conçoit.

Autre appellation : Bionaute

2 commentaires

Loresa hashani - Il y a 5 mois

Je voudrais avoir plusieurs informations 

SIEP - Il y a 5 mois

Bonjour,

Si les informations que vous recherchez ne sont pas dans la fiche ci-dessus, vous pouvez :

- soit contacter le centre SIEP le plus proche ou envoyer votre demande via ce formulaire de contact,

- soit cliquer sur l'intitulé de la formation dans la partie "Formations recommandées pour la pratique de ce métier" (juste au-dessus des commentaires). Vous serez alors redirigée vers le site Formations du SIEP à partir duquel vous pourrez obtenir la liste des établissements organisant la formation qui vous intéresse.

Bonne journée.

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