Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le biophysicien se situe à l’interface de deux disciplines, la physique et la biologie. Il étudie et tâche de mieux comprendre les phénomènes biologiques des cellules et molécules humaines et animales en combinant les outils du biologiste (observation au microscope, culture cellulaire, etc.) et ceux du physicien : modélisation, optique, lasers, accélérateurs de particules, etc. En résumé, il explore le vivant en utilisant des concepts, appareils et méthodes expérimentales issus de la physique.

Ses découvertes apportent des avancées dans les domaines de la santé et de la médecine, de la biologie cellulaire et moléculaire, des biotechnologies mais aussi de l’environnement et de l’écologie. Les applications concrètes sont très nombreuses : développer des outils utilisant des molécules biologiques ou des biomembranes artificielles (surfaces biocompatibles, implants humains) ; concevoir des vaccins, des médicaments, des organes artificiels, des aliments de conservation, des biopuces (puces à ADN) ; améliorer les techniques d’imagerie médicale (imagerie par résonance magnétique - IRM, radiographie) ou les traitements de tumeurs cancéreuses (radiothérapie) ; comprendre les effets des rayonnements ionisants sur les organismes et les tissus vivants afin de protéger les personnes professionnellement exposées (radioprotection) ; mesurer et manipuler avec précision des éléments constitutifs du vivant comme l’hélice de l’ADN (au moyen de pinces optiques) ; identifier des protéines (avec la spectrométrie de masse) ; comprendre la biomécanique du système musculaire ou de l’audition et concevoir des membres artificiels ; détecter la présence de nanomatériaux dans l’environnement (nanotoxicologie) ; concevoir des modèles mathématiques pour analyser un grand nombre de données de santé (rythmes cardiaques par exemple) ; résoudre les problèmes de mécanique des fluides des appareillages d’assistance respiratoire ; sonder les matériaux biologiques avec des sources laser (photons), etc.

Le biophysicien retranscrit ses manipulations, rédige des rapports, synthèses et articles scientifiques pour faire part du résultat de ses recherches. Les échanges scientifiques tiennent une place importante dans son activité : il participe régulièrement à des conférences, des réunions et séminaires nationaux et internationaux pour partager ses connaissances. Il peut également enseigner la biophysique, notamment dans le cadre d’une carrière académique au sein d’une université.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances approfondies en physique et en biologie, mais aussi d’excellentes notions en chimie et mathématiques
  • Lire et parler l’anglais (et éventuellement d’autres langues étrangères)
  • Développer des modèles théoriques (mathématiques et physiques) et les appliquer aux phénomènes biologiques
  • Réaliser, reproduire et analyser des expériences scientifiques
  • S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
  • Utiliser du matériel informatique et technique de pointe
  • Travailler en équipe et éventuellement la superviser
  • Soumettre des demandes de financements pour ses recherches
  • Développer des collaborations scientifiques internationales
  • Respecter les règles de sécurité et le code d’éthique de la recherche scientifique en Belgique

Savoir-être

  • Observation
  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Rigueur et application
  • Logique et méthode
  • Minutie et précision
  • Curiosité scientifique
  • Polyvalence

Cadre professionnel

Si son travail porte sur la recherche fondamentale, le biophysicien œuvre dans des laboratoires universitaires ou des instituts publics de recherche ou de santé publique. Dans le secteur privé, on le retrouve au sein d’équipes multidisciplinaires de recherche appliquée pour les industries biomédicales, pharmaceutiques et biotechnologiques ou dans des laboratoires privés.

Le biophysicien travaille le plus souvent au sein d’équipes, en collaboration avec d’autres chercheurs (physiciens, biologistes, biochimistes, médecins, etc.), des doctorants, éventuellement des ingénieurs et des techniciens de laboratoire. Ses horaires sont souvent irréguliers, il partage son temps de travail entre son laboratoire et son ordinateur et se déplace à l’étranger pour assister à des congrès scientifiques ou visiter d’autres laboratoires. Pour certains types d’expérimentations, il exerce au sein d’une salle blanche ou dans une zone d’atmosphère contrôlée. Dans ce cas, une vigilance constante et le port d’équipement de protection sont nécessaires.

Autres appellations : Biomécanicien·ne, Physicien·ne du vivant

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