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Cryptographe, cryptanalyste

Sciences / Sciences mathématiques

Mise à jour 10/03/2016
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

De tous temps, l’homme a cherché à dissimuler des informations et à envoyer des messages secrets. Aujourd’hui, la cryptologie, étymologiquement la « science du secret », est plus présente que jamais, que ce soit par le biais des cartes bancaires, de l’internet (e-mail, musique en ligne, etc.) ou encore de la téléphonie. La sécurisation des informations est donc de plus en plus répandue.

Les mathématiques, au même titre que l’électronique, les logiciels et la programmation, sont clairement au centre de la cryptologie. Cette science regroupe l’ensemble des activités réalisables par un cryptologue, c’est-à-dire la cryptographie et la cryptanalyse.

Une distinction doit être opérée entre les deux : la cryptographie est la science de la conception/réalisation d’un système de chiffrement, tandis que la cryptanalyse est la science de l’attaque d’un système de chiffrement conçu par la cryptographie.

Par le biais de programmes informatiques et de formules mathématiques parfois forts complexes, le cryptographe conçoit des méthodes et mécanismes de codage destinés à protéger et sécuriser une information. L’effet de son travail assure la confidentialité des transmissions et garantit l’authenticité et l’intégrité des données (par exemple, dans les transactions par carte bancaire). Dans le cadre de son travail, il développe et analyse les algorithmes[1] de chiffrement afin de valider leur sécurité. Pour s’assurer de la fiabilité de son système, il effectue lui-même des tests et tente de deviner comment son programme pourrait être déjoué par des « hackers »!

Le cryptanalyste, que l’on pourrait appeler « déchiffreur» ou « casseur de codes », va essayer de déchiffrer les messages codés. Dans l’histoire, on a souvent fait appel à ce professionnel pour décrypter des codes militaires, par exemple… Et c’est encore le cas de nos jours !

 

[1] Un algorithme est une suite d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème.

 

Compétences & actions

  • Maîtriser les fondements mathématiques de la cryptologie et du codage de l'information (théorie des nombres, preuves de sécurité, courbes elliptiques, calcul formel, théorie de l'information, etc.)
  • Posséder de solides connaissances en algèbre, probabilités et statistiques
  • Avoir des connaissances en développement logiciel, cartes à puces, méthodes formelles, programmation sécurisée, réseaux informatiques, normes et standards technologiques
  • Lire et parler anglais

Savoir-être

  • Esprit matheux, goût pour les chiffres
  • Patience et persévérance, voire obstination
  • Adaptabilité
  • Rigueur et précision
  • Méthode et organisation
  • Curiosité
  • Créativité
  • Autonomie

Cadre professionnel

Ces mathématiciens sont destinés à travailler dans l’industrie, les services et le secteur public : industrie des cartes à puce, des télécommunications, des équipements réseaux, la Défense et les industries de la Défense, éditeurs de solutions de confiance (infrastructure de gestion de clés, authentification, protection de documents), sociétés de conseil en hautes technologies, etc.

Autres appellations : Crypteur·euse, décrypteur·euse, Ingénieur·e cryptologue, Ingénieur·e d'études et développement de logiciels sécurisés, Ingénieur·e recherche et développement en sécurité et cryptologie

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