Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’halieute est un ingénieur ou biologiste spécialisé dans l’exploitation et la gestion des ressources vivantes dans les milieux aquatiques (mer ou eau douce). L’halieutique est l'équivalent en milieu aquatique de l'agronomie en milieu terrestre. Concrètement, ce chercheur s’intéresse à la pêche ou à l’aquaculture. Il en étudie tous les aspects : technique, écologie, droit, économie, etc. Lorsqu’il travaille sur un navire océanographique, il évalue les populations de poissons à l’aide de méthodes comme le comptage et le marquage mais aussi grâce à des techniques telles que le sondage acoustique par sonar[1]. Une fois revenu à terre, il procède à l’analyse des prélèvements et aux échantillonnages biologiques. Les résultats de ses recherches sont ensuite transmis aux instances internationales et aux pays concernés. Ils permettent d’anticiper et de prévenir les risques de surpêche en régulant les méthodes de capture. 

Ce scientifique étudie également le régime alimentaire des espèces aquatiques, leur espérance de vie ainsi que leur reproduction (lieux de ponte, période et âge de reproduction). Par ailleurs, il observe l’activité des navires de pêche. Il effectue des modélisations afin de prévoir l’évolution des populations de poissons. Son objectif est d’atteindre une exploitation raisonnée des ressources et un développement économique durable en proposant des stratégies de pêche respectueuses du milieu. 

Il s’intéresse aussi à l’élevage aquacole et sélectionne les espèces aptes à être élevées. Son savoir permet d’optimiser la production sans menacer les espèces ou nuire à l’environnement aquatique. 

[1] Appareil de détection par les ultra-sons permettant de repérer des objets sous-marins (www.futura-sciences.com).

 

Compétences & actions

  • Posséder de vastes connaissances scientifiques (zoologie, biologie, écologie marine, mais aussi biostatistiques, informatique, économie des ressources naturelles, etc.)
  • Comprendre le fonctionnement des systèmes d'exploitation des ressources aquatiques
  • Coordonner des programmes internationaux de gestion des ressources
  • Collaborer avec d’autres chercheurs (biologistes, physiciens, géochimistes, météorologues, économistes, etc.).
  • Connaître le droit maritime et de l’environnement
  • Maîtriser du matériel et des logiciels de haute technologie
  • Effectuer des modélisations
  • Rédiger des synthèses scientifiques, communiquer ses résultats
  • S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
  • Lire et parler l’anglais et éventuellement d’autres langues étrangères

Savoir-être

  • Rigueur
  • Organisation et méthode
  • Adaptabilité et autonomie
  • Esprit de synthèse
  • Capacités de communication
  • Diplomatie
  • Curiosité
  • Polyvalence

Cadre professionnel

Employé par un centre de recherches, une administration, une ONG, une université, un laboratoire privé, une association ou une société d’élevage aquacole, l’halieute peut être consultant, chercheur, professeur, conseiller, etc. Il collabore souvent avec d’autres spécialistes (géochimistes, biologistes, physiciens, météorologues, économistes, etc.) et travaille en équipe. Il participe à des conférences, congrès et autres colloques internationaux. Parfois, il se rend en mer pour prendre part à des campagnes de comptage. Il passe cependant la plupart de son temps devant son ordinateur et dans son laboratoire où il analyse les données collectées sur le terrain. 


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