Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Il est loin le temps où le chercheur d’eau parcourait les terres, sa baguette de bois en main. Aujourd’hui, le scientifique qui prospecte les zones riches en eau, évalue leurs ressources et détermine comment les exploiter s’appelle l’hydrogéologue. Il étudie les nappes phréatiques (les réserves d’eau souterraine à faible profondeur dans le sol). 

Il commence par analyser le terrain : le relief et la composition (type de sol, de roches, etc.) lui indiquent un potentiel cheminement d’eau. Il détermine l’endroit et vérifie où l’eau est capable de s’accumuler grâce à une sonde qu’il insère dans le sol. S’il a vu juste, il fore le sol pour l’atteindre. Il délimite les zones et les méthodes d’exploitation qui garantiront un approvisionnement durable et de qualité. Il accompagne et conseille l’équipe de forage afin de limiter les risques de contamination de la nappe. Si ceci se produit, il est en charge de définir et conduire les solutions pour l’assainir. Il vérifie la potabilité de l’eau et si elle est exploitable pour la consommation, l’irrigation agricole et la géothermie (la technologie qui exploite la chaleur du sol). Il analyse sa composition chimique pour déceler des traces éventuelles de bactéries.

À chaque étape de son travail, l’hydrogéologue garde un œil sur le traitement de l’eau afin de la préserver, de prévenir les risques liés au (sous-)sol (sa pollution, par exemple) et de lutter contre les prélèvements excessifs. Il étaye son rapport technique en mentionnant l’origine, l’écoulement et les propriétés de l’eau exploitée. Il surveille les répercussions des phénomènes naturels (pluies abondantes, sécheresses, etc.) et des activités humaines (projets d’aménagement urbain, industriel ou de génie civil, etc.) sur les nappes phréatiques. Il se préoccupe de l’environnement : c’est lui qui donne l’alerte lorsqu’il identifie, dans les eaux souterraines, un danger pour la santé de la planète ou d’autrui.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances approfondies en sciences de la Terre (géologie, géographie, cartographie, géomatique, géochimie, géophysique, géodésie, géotechnique, pédologie, minéralogie, pétrologie, pétrographie, stratigraphie, sédimentologie, hydrogéologie, sismologie) ainsi que de bonnes bases en mathématiques, statistiques et physique   
  • Parler et écrire en anglais, s’exprimer dans une ou plusieurs langues étrangères
  • Prospecter et identifier des nappes phréatiques, évaluer leur potentiel d’exploitation 
  • Définir et faire évoluer des méthodes de prospection, des moyens techniques et des outils d’exploitation des sols et sous-sols
  • Utiliser des outils de mesure et de détection pointus 
  • Maitriser l’outil informatique
  • Maitriser des logiciels de modélisation informatique et de simulation numérique (logiciels de cartographie, de modélisation 2D ou 3D, Système d’Information Géographique – SIG)
  • Évaluer et atténuer les risques liés à l’activité humaine (pollution, surexploitation, assèchement, etc.) 
  • Appliquer les règles de sécurité, d’hygiène et de respect de l’environnement

Savoir-être

  • Sens de l’observation et analyse
  • Précision et rigueur     
  • Autonomie et adaptabilité
  • Respect de l’environnement
  • Mobilité
  • Polyvalence

Cadre professionnel

L’hydrogéologue est salarié pour une entreprise privée, un établissement public ou des bureaux d’ingénierie ou d’études. Il partage son temps de travail entre le bureau et le terrain.

Doté d’une bonne aisance relationnelle, il travaille seul, pour un client ou en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire. Régulièrement amené à travailler à l’étranger, la connaissance de l’anglais est indispensable, parler une autre langue étrangère est un atout. 

Autres appellations : Ingénieur·e hydrogéologue, Technologue en hydrogéologie

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