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Sous-fiche de Infirmier·ère en soins généraux

Infirmier·ère spécialisé·e en santé mentale et psychiatrie

Santé & bien-être / Pratique paramédicale & pharmaceutique

Profession dont l'accès est réglementé Profession dont l'accès est réglementé Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone
Mise à jour 10/10/2019
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’infirmier en psychiatrie accompagne spécifiquement les personnes en situation de crise psychologique, souffrant de problèmes de santé mentale ou de symptômes psychiatriques. En collaboration avec une équipe pluridisciplinaire, son objectif est de promouvoir, maintenir ou favoriser la santé du patient.

Dans un service de psychiatrie, l’infirmier peut être confronté à des problématiques diverses : troubles de l’humeur (dépressions, troubles bipolaires, etc.), troubles de la personnalité de type schizophrénie[1], troubles des conduites alimentaires, addictions (alcool, médicaments, drogues, etc.), troubles anxieux (attaques de panique, troubles obsessionnels compulsifs, stress post-traumatique), tentatives de suicide, etc. En pédopsychiatrie, il est plus souvent confronté à des troubles du développement (autisme, troubles de l’attachement, carence affective, troubles psychosomatiques, etc.). Il peut s’agir de personnes confrontées à une crise ponctuelle (problème familial ou professionnel) ou de patients en décompensation, c’est-à-dire souffrant d’une maladie mentale qui n’est pas ou plus stabilisée et dont les symptômes se manifestent de façon brutale.

En collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire, l’infirmier en psychiatrie élabore la programmation des soins pour chaque patient. Il veille à la bonne application des traitements, administre les médicaments et surveille le patient pour dépister d’éventuelles réactions indésirables. Il dispense également les soins d’hygiène et médicaux (injections, pansements, etc.) et favorise l’autonomie du patient dans la mesure de ses capacités (l’aider à vivre avec ses angoisses, ses délires, lui apprendre à préparer et à prendre son traitement, etc.).

L’infirmier en psychiatrie agit comme relais entre le corps médical, le patient et sa famille. Il les informe notamment sur les soins prodigués, les examens programmés et les traitements instaurés, tout en vérifiant le niveau d’intégration des informations.

Le rôle de soutien psychologique important du métier implique d’aider le patient à accepter sa pathologie et son traitement mais aussi d’accompagner ses proches dans la compréhension de la maladie, de ses implications et sa gestion au quotidien.

Enfin, l’infirmer encadre les patients tout au long de la journée (repas, toilette, ateliers, sommeil). Il participe à des programmes préventifs et de réadaptation dans le but de permettre un retour dans la société. Pour ce faire, il développe des activités à visée thérapeutique, en individuel ou en petits groupes et organise des ateliers pour favoriser l’expression personnelle des patients (art-thérapie, musicothérapie, écriture, etc.).

[1] Maladie mentale caractérisée par des idées délirantes, des hallucinations, l'absence d'émotions ou l'incapacité de planifier des actions.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en psychopathologie, santé mentale et traitements spécifiques
  • Établir une anamnèse infirmière du patient
  • Analyser et interpréter des données
  • Administrer les soins et traitements selon les directives du médecin
  • Faire face aux crises des patients dangereux, agités ou violents
  • Rédiger des rapports
  • Informer et accompagner le patient et ses proches
  • Collaborer avec son équipe et communiquer avec les autres professionnels de la santé
  • Suivre les règles de sécurité et d’hygiène
  • Respecter le patient, la confidentialité, la législation et les procédures
  • S’adapter à l’évolution constante des techniques et technologies

Savoir-être

  • Empathie, écoute et sens du dévouement
  • Communication aisée
  • Patience
  • Ouverture d’esprit et tolérance
  • Prise de recul
  • Maîtrise de soi
  • Rigueur et précision
  • Sens de l’observation
  • Capacité d’adaptation, réactivité
  • Bonne gestion du stress
  • Prise d’initiatives
  • Résistance physique
  • Excellente santé

Cadre professionnel

L’infirmier en psychiatrie travaille en équipe selon un horaire variable (journées, soirées, nuits, jours fériés et week-ends) et doit tenir une position debout prolongée.

Il travaille en milieu hospitalier (services psychiatrique, de pédopsychiatrie ou de psychogériatrie, urgences psychiatriques, unités de crise) mais aussi dans des services extrahospitaliers (centres pour toxicomanes ou alcooliques, habitations protégées, centres de jour, centres de revalidation, écoles, etc.). Il peut également intervenir au domicile des patients dans le cadre d’une équipe mobile, en prison dans une annexe psychiatrique et pour des organisations humanitaires en Belgique ou à l’étranger.

Conditions requises

L’exercice de cette profession nécessite d’être titulaire d’un visa délivré par le SPF Santé publique.

La spécialisation en santé mentale et psychiatrie permet d’obtenir un Titre Professionnel Particulier (TPP) d’infirmier spécialisé en santé mentale et psychiatrie délivré par l’une des Communautés, ce qui accorde une reconnaissance supplémentaire aux infirmiers spécialisés.

Une Qualification Professionnelle Particulière (QPP) peut également être obtenue par les infirmiers ayant une expertise particulière en psychiatrie. Cette qualification touche les infirmiers brevetés et bacheliers ayant suivi une formation complémentaire en santé mentale et psychiatrie.

Les infirmiers qui ont obtenu un TPP ou une QPP ont droit annuellement à un complément financier de spécialisation. 

Les TPP et QPP sont octroyés pour une durée indéterminée mais leur maintien est soumis à une formation continue de minimum 60 heures par périodes de 4 ans. De plus, l’infirmier doit justifier qu’il a presté un minimum de 1.500 heures au cours des 4 dernières années auprès de patients relevant du champ de la santé mentale et/ou de la psychiatrie en secteur intra ou extrahospitalier (Arrêté ministériel du 24 avril 2013).


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