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Sous-fiche de Infirmier·ère en soins généraux

Infirmier·ère à domicile

Santé & bien-être / Pratique paramédicale & pharmaceutique

Profession dont l'accès est réglementé Profession dont l'accès est réglementé Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Wallonie Métier en pénurie en Wallonie
Mise à jour 10/10/2019
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Face à la réduction des séjours hospitaliers, au vieillissement de la population et à l’accroissement des maladies chroniques, de plus en plus de patients sont soignés à domicile. Dans ce cadre, l’infirmier est présent pour assurer une continuité et une qualité de soins optimales. Ses patients, de tous âges, se rétablissent à domicile suite à un accident, une maladie ou une opération ou souffrent d’une maladie chronique ou d’un handicap qui nécessite des soins de longue durée.

Sur base de la prescription du médecin généraliste ou spécialiste, l’infirmier exécute divers actes : les soins de confort (comme les toilettes), les injections intramusculaires ou sous-cutanées, les soins de plaies et pansements, la mise en place de perfusions, la prise de sang à domicile, l’alimentation parentérale[1], le placement de bas de contention, les soins respiratoires (mesure du pouls, aérosols, appareils respiratoires de nuit, etc.), l’application de pommades, les soins après chimiothérapie, les lavements, etc. Pour cela, il utilise un matériel et des produits spécifiques et adaptés à la situation de chaque patient.

L’infirmier à domicile est aussi le relais entre le corps médical et le patient ou sa famille. Il est attentif au confort émotionnel de la personne et est à l’écoute de ses besoins ou difficultés. Son rôle est également d’informer le patient sur sa maladie et son traitement ainsi que de le conseiller.

Enfin, l’infirmier tient à jour le dossier médical du patient qui sert de moyen de communication entre les médecins, la famille et les centres de soins. Il comprend les données d’identification du patient, le contenu de la prescription de soins infirmiers, le planning et l’évaluation des soins et, si nécessaire, une échelle d’évaluation du degré de dépendance de la personne.

L'infirmier à domicile peut déléguer certains actes à un aide-soignant qui travaille alors sous sa responsabilité.

[1] Technique de nutrition artificielle au cours de laquelle les nutriments sont apportés par voie intraveineuse.

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en sciences infirmières et biomédicales
  • Surveiller l’état de santé du patient
  • Effectuer des actes techniques de prévention
  • Exécuter le traitement prescrit par le médecin
  • Réaliser des tâches de soin et de confort (toilette, alimentation, etc.)
  • Rédiger des rapports
  • Informer et soutenir le patient et ses proches
  • Collaborer avec son équipe et communiquer avec les autres professionnels de la santé
  • Suivre les règles de sécurité et d’hygiène
  • Respecter le patient, la confidentialité, la législation et les procédures
  • S’adapter à l’évolution constante des techniques et technologies

Savoir-être

  • Empathie, écoute et sens du dévouement
  • Communication aisée
  • Patience
  • Ouverture d’esprit et tolérance
  • Prise de recul
  • Maîtrise de soi
  • Rigueur et précision
  • Sens de l’observation
  • Polyvalence et capacité d’adaptation
  • Résistance physique
  • Excellente santé
  • Prise d’initiatives
  • Autonomie

Cadre professionnel

L’infirmier à domicile peut travailler sous le statut d’indépendant ou être salarié s’il est détaché d’une institution (mutuelle, hôpital, service de soins à domicile, etc.). Il est généralement amené à travailler seul et selon des horaires variables, les soins étant prodigués chaque jour de l’année, week-ends et jours fériés compris, plusieurs fois par jour si nécessaire. Il doit également se déplacer fréquemment.

Il doit tenir une position debout prolongée et soulever les patients.

Conditions requises

L’exercice de cette profession nécessite d’être titulaire d’un visa délivré par le SPF Santé publique ainsi que d’un numéro INAMI.

A noter que les porteurs du titre professionnel de sage-femme, s’il a été obtenu avant le 1er octobre 2018, peuvent exercer de plein droit l’art infirmier sous les mêmes conditions que les bacheliers en infirmiers en soins généraux. Si le diplôme de sage-femme a été obtenu après le 1er octobre 2018, ils peuvent de plein droit effectuer les prestations techniques infirmières ainsi que les actes médicaux confiés relevant de l’art infirmier, dans le domaine obstétrical, du traitement de la fertilité, de la gynécologie et de la néonatalogie.


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