Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’inspecteur est un expert au service de la qualité de l’enseignement. Perçu trop souvent et, à tort, uniquement comme le « gendarme pour enseignants », son rôle est plus vaste et s’inscrit plutôt dans le support et le suivi que dans la sanction simple.

L’inspecteur effectue des visites dans les écoles fondamentales, secondaires, de promotion sociale ou les centres PMS [1]. Il contrôle le respect du niveau et des programmes d’études, des pratiques pédagogiques, des méthodes d’évaluation, du matériel didactique, et aussi l’environnement et les conditions de travail, etc. Il établit des rapports et rédige des recommandations pour les cellules de soutien pédagogique. Ces cellules sont mises en place pour assister les enseignants dans leur pratique. L’inspecteur relève les éléments positifs, les points à améliorer et les lacunes dans le cadre des objectifs et missions de l’enseignement. Il remet aussi des avis d’analyse concernant les manuels et logiciels scolaires, les outils didactiques.

Cet expert participe à différents groupes de travail et à des commissions consultatives pour l’élaboration des épreuves d’évaluations externes ou des référentiels de compétences à acquérir par les élèves. Il collabore avec les départements pédagogiques des Hautes Ecoles dans le but de tisser des liens étroits entre la formation des enseignants et la pratique de terrain.

Enfin, le service d’inspection publie chaque année un rapport, synthèse du travail des différents inspecteurs. Cette photographie du terrain permet de dégager des perspectives ou des aménagements en matière de pilotage de notre système éducatif par le pouvoir politique et l’administration de l’enseignement.

 

[1]Centres psycho-médico-sociaux

 

Compétences & actions

  • Contrôler et évaluer les enseignants et les établissements scolaires (locaux, matériels, situation administrative, etc.)
  • Justifier de solides connaissances méthodologiques et pédagogiques
  • Maîtriser parfaitement les matières et les niveaux d’études dont il a la charge d’inspection
  • Maîtriser de manière approfondie les programmes scolaires, les socles et les référentiels de compétences
  • Etablir des rapports, émettre des avis et des analyses
  • Baliser le travail de cellules de soutien pédagogique
  • Participer à différents groupes de travail et aux commissions consultatives
  • Etre un garant du respect de la neutralité et des principes d’équité
  • Respecter la déontologie et le secret professionnel

Savoir-être

  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Aptitudes communicationnelles et d’écoute
  • Vision prospective
  • Rigueur et méthode
  • Flexibilité et mobilité
  • Intégrité

Cadre professionnel

Les inspecteurs bénéficient d’un statut propre qui leur assure une totale indépendance par rapport aux écoles et aux pouvoirs organisateurs. Ils sont recrutés sur la base d’un brevet obtenu au terme de trois sessions de formation, chacune sanctionnée par une épreuve. Les sessions de formation portent sur les aptitudes relationnelles et les ressources humaines, les aptitudes pédagogiques et la connaissance de matières législatives et réglementaires.

Contrairement à ce qui était de mise auparavant, pour certains niveaux d’enseignement, la fonction d’inspecteur est accessible aux enseignants de tous les réseaux.

Les inspecteurs sont réunis au sein d’un Service général d’inspection compétent pour tous les réseaux d’enseignement. Ils sont répartis en sept services (un par niveau d’enseignement : fondamental, secondaire, spécialisé, artistique, promotion sociale, enseignement à distance et un service pour les centres PMS) auxquels s’ajoutent les inspecteurs pour les cours de religions. Selon le niveau d’enseignement, les inspecteurs sont répartis par zones, arrondissements, disciplines, degrés inférieur ou supérieur (pour l’enseignement secondaire), etc. Autant dire qu’ils se déplacent énormément !

Conditions requises

Ce métier est régi par le Décret du 8 mars 2007 relatif au Service général de l’inspection, au Service de conseil et de soutien pédagogiques de l’enseignement organisé par la Communauté française, aux Cellules de conseil et de soutien pédagogiques de l’enseignement subventionné par la Communauté française et au statut des membres du personnel du Service général de l’inspection et des conseillers pédagogiques.

Le décret du 12 juillet 2012 réorganise complètement la formation des candidats à la fonction d’inspecteur. La formation devient professionnalisante. Le Gouvernement organise, tous les quatre ans au moins, l’épreuve de sélection en vue de la promotion à une ou plusieurs fonctions d’inspecteur. L’examen est organisé par le Selor (le bureau de sélection de l’administration fédérale). L’épreuve comprend deux volets : un volet permettant d’évaluer les connaissances institutionnelles et administratives de base et un volet permettant d’évaluer les capacités génériques à exercer une fonction d’inspecteur. Si le candidat réussit l’examen, il fait partie d’une réserve de recrutement. L’admission au stage à la fonction d’inspecteur ne peut avoir lieu qu’en cas de vacance d’emploi de la fonction à conférer. Une fois en poste d’inspecteur faisant fonction, une formation organisée par l’IFC (l’Institut de la Formation en Cours de Carrière) et un stage sont les étapes indispensables à réussir. Le stage d’inspecteur a une durée de deux ans. Pendant la durée du stage, le membre du personnel reste titulaire de l’emploi dans lequel il est nommé ou engagé à titre définitif, auprès de son pouvoir organisateur d’origine. Durant son stage, l’inspecteur-stagiaire bénéficie d’un accompagnement par un inspecteur tuteur désigné, parmi les inspecteurs nommés à titre définitif, par l’inspecteur chargé de la coordination dont il dépend. Le stage se clôture par l’élaboration et le dépôt d’un dossier professionnel.
www.selor.be & www.ifc.cfwb.be


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