Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Un médiateur est une personne extérieure à une situation de conflit et qui tente de faire naître un accord entre les opposants. Neutre et impartial, il travaille dans la confidentialité. Son rôle consiste à amener les parties à faire émerger leurs propres solutions, en prenant en considération tous les points de vue et les besoins de chacun. L'objectif final est de clore le différend, ou de rétablir une relation rompue. La médiation n’aboutit pas toujours, elle suppose une participation volontaire et chaque personne conserve à tout moment la possibilité de se retirer du processus.

Le médiateur scolaire s’occupe de problèmes entre élèves, parents d’élèves et membres du personnel enseignant. Il intervient à la demande de la direction, d’un enseignant, d’un éducateur, d’un élève, de la famille, d’un service extérieur, etc. Après avoir reçu et analysé la demande de médiation, il avertit l’autre partie. Par l’écoute des jeunes, des professeurs et par la rencontre avec les parents, il évalue les attentes de chacun. Quand c’est nécessaire, il réoriente les médieurs (ceux qui bénéficient de la médiation) vers d’autres instances : aide psychologique, aide sociale, aide à la jeunesse.

Sa mission est de prévenir la violence, l’absentéisme et le décrochage scolaire en favorisant ou en rétablissant le climat de confiance. Les problèmes pour lesquels on le consulte sont multiples : incompréhensions, injustices, irrespect, phobies scolaires, exclusion, mauvaises notes, conflit de groupe, démotivation, sentiment d’être harcelé ou maltraité, difficultés de rencontrer les professeurs, communications difficiles, difficultés avec les contraintes scolaires et/ou avec l’autorité, découragement, stress, etc.

Afin d’anticiper les situations à problèmes, le médiateur scolaire est également proactif et met en place des processus de prévention, d'information et d’accompagnement. Cela implique des réunions régulières avec les éducateurs et sa participation au conseil de discipline. Il organise des animations et des actions dans les écoles, par exemple sur les dangers liés à l’utilisation des technologies, les dangers des assuétudes.

 

Compétences & actions

  • Connaître en profondeur le monde de l’enseignement, sa structure et sa législation
  • Entretenir des contacts avec les services juridiques, psychologiques et sociaux de sa région
  • S’informer avec précision
  • Maîtriser les mécanismes de communication et de négociation
  • Concevoir et animer des actions de prévention
  • Gérer les conflits
  • Respecter les règles éthiques de la profession (confidentialité, impartialité, équité)
  • Tenir à jour des dossiers et un rapport d’activités

Savoir-être

  • Sens du contact
  • Calme et patience
  • Ecoute
  • Ouverture d’esprit
  • Empathie
  • Tolérance
  • Humilité
  • Créativité intellectuelle
  • Impartialité et neutralité
  • Discrétion

Cadre professionnel

Le médiateur scolaire travaille principalement au sein d’écoles secondaires, plus rarement dans les écoles fondamentales où il intervient uniquement dans des circonstances exceptionnelles. Il peut travailler en tant qu’indépendant ou salarié. Il peut être employé par une association sans but lucratif ou par un service public (une commune, la Commission Communautaire française ou la Fédération Wallonie-Bruxelles).

Le médiateur scolaire travaille en partenariat avec la ou les directions d’école, les enseignants, les élèves, les centres PMS et les structures d’aide sociale et d’aide à la jeunesse. Il ne dépend pas de l’autorité du directeur d’école, ce qui garantit sa neutralité vis-à-vis de tous les intervenants.

Le Service de la Médiation scolaire de la FWB en Wallonie est composé de médiateurs externes, qui couvrent une zone géographique déterminée et interviennent individuellement ou en groupe dans les établissements scolaires, sans y être attachés. Par contre, ceux qui exercent en Région bruxelloise sont présents dans les établissements scolaires tout au long de l’année. Le nombre de leurs déplacements varie selon la structure dont ils dépendent. Idéalement, le lieu de travail, au sein de l’établissement, est un bureau réservé à l’usage exclusif de la médiation pour éviter les confusions de rôles et garantir le secret des conversations, offrant ainsi un espace neutre d’accueil, d’écoute et de dialogue.

Les horaires sont réguliers, en semaine et en journée.

Conditions requises

La profession n’est pas protégée, n’importe qui peut s’installer en tant que médiateur.

La Commission fédérale de médiation estime que, pour suivre une formation et pour devenir médiateur, le candidat doit disposer d’un titre de bachelier au minimum, quelle qu’en soit la filière.

Quatre médiations peuvent faire l’objet d’un agrément auprès de la Commission fédérale de médiation, ce qui permet d’assurer ainsi la sécurité juridique des engagements qui y sont pris : la médiation familiale, civile, commerciale et sociale. La médiation scolaire n’est pas reprise dans ces quatre catégories et l’accès à la profession de médiateur scolaire n’exige pas d’être détenteur d’un titre spécifique.


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