Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le mycologue est le spécialiste des champignons. Ce scientifique procède à l’inventaire des champignons présents en milieu naturel. Il les ramasse, les observe et en rédige une description précise (taille, couleur, lieu, date) avant de les analyser, notamment d’un point de vue génétique. Par la technique du repiquage, il réalise des cultures d’organismes vivants dans son laboratoire. Un mycologue peut étudier d’autres variétés d’organismes similaires, par exemple certaines algues.

Le mycologue qui s’attache à recenser et classer les espèces s’apparente à un botaniste. Le travail à réaliser dans ce domaine reste colossal : on estime que moins de 15% des espèces existantes ont été découvertes. S’il se spécialise dans les micro-organismes fongiques, le mycologue utilise des techniques de microbiologie, de biochimie et biologie cellulaire et moléculaire pour les étudier.

Ses recherches ont des applications concrètes dans l’industrie et les biotechnologies. Dans les exploitations agricoles et le secteur de l’agronomie, les champignons sont utilisés pour la décomposition organique mais aussi pour rendre certaines cultures plus résistantes. Employés dans les industries pharmaceutiques pour fabriquer des médicaments, les champignons entrent dans la composition des antibiotiques (la pénicilline, découverte en 1928), mais aussi tout récemment de traitements contre les maladies auto-immunes. Les champignons sont depuis toujours présents dans les industries alimentaires comme aliment mais aussi comme levure (pour fabriquer pain, bière, fromage, etc.). On en retrouve également dans la composition du papier, de cosmétiques, de vêtements, de poudres de lessives, etc. Les chercheurs se penchent aujourd’hui sur leur potentiel dans le domaine de l’écologie et de l’écotoxicologie car ce sont de puissants dépolluants pour les sols. Les champignons ne sont cependant pas que bénéfiques et sont aussi étudiés pour leur toxicité et les maladies qu’ils causent aux hommes, aux animaux et aux végétaux (moisissures, mycoses, intoxications alimentaires, etc).

Comme tout chercheur biologiste, le mycologue participe à des congrès et colloques nationaux et internationaux, afin de partager ses résultats et faire reconnaître ses travaux. La lecture et la rédaction de publications scientifiques occupent une partie non négligeable de son activité. Il arrive parfois que le mycologue rédige des livres destinés au grand public, par exemple pour apprendre à distinguer les champignons comestibles utilisables en gastronomie.

Dans le langage courant, on appelle également mycologue l’amateur cueilleur de champignons, mais ce dernier n’a rien d’un scientifique.

 

Compétences & actions

  • Posséder de vastes connaissances scientifiques (biologie, mathématiques, physique et chimie)
  • Lire et parler l’anglais et éventuellement d’autres langues étrangères
  • Récolter des échantillons sur le terrain
  • Cultiver des champignons en laboratoire
  • Réaliser, reproduire et analyser des expériences
  • Rédiger des synthèses scientifiques
  • S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
  • Collaborer avec d’autres chercheurs
  • Chercher des fonds, des financements

Savoir-être

  • Rigueur et précision
  • Observation
  • Goût pour la nature
  • Remise en question
  • Logique et méthode
  • Patience et persévérance
  • Curiosité
  • Autonomie

Cadre professionnel

Le mycologue peut être engagé dans le secteur de la recherche publique : universités et établissements scientifiques de l’Etat. Beaucoup de chercheurs travaillent sous statut de boursiers [1]. Dans le secteur privé, il trouve sa place au sein des laboratoires de recherche appliquée de certaines industries biotechnologiques, pharmaceutiques, biomédicales, biochimiques, agronomiques et agroalimentaires.

Le mycologue partage son temps de travail entre son laboratoire et le milieu naturel des espèces qu’il étudie. Il est régulièrement amené à se déplacer à l’étranger pour participer à des colloques, conférences et congrès scientifiques internationaux, mais aussi pour récolter des organismes dans des milieux climatiques variés.

Ses horaires sont irréguliers. Passionné par ses recherches, il est habitué aux longues journées. Selon la nature des espèces étudiées et des expériences réalisées, il peut être amené à porter des équipements de protection.

 

[1] Bourses du Fonds de la Recherche Scientifique (FRS-FNRS), du Ministère de la Politique scientifique, du Fonds pour la Formation à la Recherche dans l'Industrie et dans l'Agriculture (FRIA), de l’Union Européenne, de l’OTAN, etc.

Autre appellation : Mycologiste

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