Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Selon qu’il effectue des travaux en milieu fluvial ou marin, les tâches de l’opérateur de dragage sont différentes, tout comme les équipements qu’il utilise. 

Dans les canaux et les rivières, il conduit des engins de chantier spécifiques pour enlever et évacuer différents matériaux situés sur le fond d’un plan d’eau (pierres, roches, sable, sédiments, graviers) dans le but de tracer une voie d’eau permettant la navigation fluviale. Ensuite, il stocke ces matériaux dans des barges et/ou bateaux pour, ensuite, les transporter en vue de leur traitement. 

Au préalable à toute extraction, l’opérateur prépare la drague au transport et l’adapte aux travaux à réaliser. Il définit les tâches à effectuer, fixe les différents équipements (tuyaux, ancres, dents, etc.) et situe le périmètre à draguer à l’aide de système de positionnement GPS. 

Généralement, pour des missions fluviales, les opérateurs sont deux à bord : l’un conduit la grue, l’autre a pour mission d’amarrer ou de désamarrer le bateau. 

En milieu maritime, les opérations de dragage requièrent beaucoup plus de personnel et de compétences. Les engins utilisés sont différents et spécifiques au milieu marin. L’opérateur façonne l’eau et la terre avec pour objectif l’aménagement des digues et des rivages, la construction de ports, de brise-lames, de barrages et d’îles artificielles, le placement de canalisations, la reconstitution de plages ou encore le gain de terres sur la mer. 

Les bateaux de dragage, que l’on appelle « dragues », ont des formes, des tailles et des équipements très différents en fonction du lieu où ils se rendent, du plan d’eau, du sol à draguer et de la nature du travail à accomplir. Certains d’entre eux bénéficient d’un matériel de télécommunication très sophistiqué permettant un positionnement ultra-précis. Les méthodes de dragage les plus courantes sont hydrauliques ou mécaniques.

 

Compétences & actions

  • Connaître les différentes techniques de dragage
  • Maîtriser des logiciels spécifiques de positionnement GPS (éventuellement)
  • Effectuer des mesures hydrographiques et topographiques (éventuellement)
  • Manœuvrer l’équipement de dragage
  • Effectuer divers travaux de dragage
  • Lire une carte maritime
  • Parler l’anglais et le néerlandais

Savoir-être

  • Habileté manuelle
  • Esprit d’équipe
  • Connaissance et respect des procédures réglementaires
  • Autonomie
  • Polyvalence
  • Précision
  • Prudence
  • Bonne condition physique
  • Capacités de réaction 
  • Sang froid
  • Flexibilité et adaptabilité

Cadre professionnel

L’opérateur de dragage travaille sur un plan d’eau, un canal ou dans un port ou en haute mer. 

S’il travaille sur des canaux ou des rivières, ses horaires sont fixes et réguliers. Pour des missions d’ordre maritime, il vit dans un espace confiné avec le reste de l’équipage. 

Son environnement professionnel change fréquemment : les bateaux de dragage, les chantiers qui se succèdent les uns aux autres ou encore les pays dans lesquels il est amené à travailler.  

Sa fonction exige une présence de six semaines sur le bateau en ce qui concerne les destinations internationales et deux semaines pour les missions en Belgique. Dans ce secteur, les déplacements sont donc fréquents.

Il travaille sous toutes les conditions météorologiques, parfois dans une eau houleuse. En bord de voie d’eau, il porte un gilet de sauvetage. Il peut être en contact avec des sédiments pollués. L’autonomisation croissante du secteur pousse ce professionnel à acquérir de plus en plus de connaissances.

Dans les entreprises de dragage maritime, l’organisation des travaux peut être confiée à un « surintendant », poste occupé par un ingénieur. Celui-ci définit la méthode la plus rentable et suit quotidiennement les travaux. 

Ces entreprises font aussi souvent appel à un « arpenteur », poste généralement occupé par un ingénieur, qui établit une enquête préparatoire à tout projet maritime. Pendant et même après la réalisation des projets, l’arpenteur effectue régulièrement des mesures (hydrographiques, topographiques) avec les équipements les plus modernes pour guider, cartographier et suivre les projets. 

Les opérations de dragage dans les voies maritimes de la mer du nord (ainsi que dans les ports flamands) sont supervisées par la Division Accès Maritime (partenaire de la Garde côtière). 

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Néanmoins, pour pouvoir travailler à bord d’un navire de la marine marchande, il faut avoir achevé avec succès une formation répondant aux normes STCW (« Standards for Training, Certification and Watchkeeping for Seafarers ») de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) : https://mobilit.belgium.be/fr/navigation/marine_marchande/stcw
La connaissance et l’expérience de la conduite d’engins de chantier et le travail sur voie d’eau est vivement recommandé. Pour occuper un poste de « surintendant » ou de « arpenteur » en dragage, un diplôme d’ingénieur (civil ou industriel) ou un master en Sciences nautiques s’avère nécessaire.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autres appellations : Capitaine de drague, Opérateur·rice de travaux fluviaux, Opérateur·rice de travaux maritimes, Ouvrier·ère de dragage

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