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Sous-fiche de Couturier·ère

Passementier·ère

Culture / Mode

Mise à jour 16/03/2015
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le terme de passementier est issu du mot « passement » qui désigne un ruban qui borde les vêtements. Réalisée tout d’abord dans un but esthétique, la passementerie a beaucoup évolué avec le temps, ornant aussi bien les vêtements royaux et militaires que les carrosses. Aujourd’hui, le passementier habille et égaie les vêtements de haute couture, les uniformes, les costumes de spectacle, mais aussi le textile de maison, les rideaux, la tapisserie, etc.

Il réalise ainsi différents ornements : embrasse, frange, macaron, galon, pompon, torsade... et travaille avec tous types de matières: le chanvre, le lin, la soie, la laine, l'or ou des textures plus contemporaines. Ses outils principaux portent des noms étranges: l'échignol, le laminoir, la tournette (petit plateau tournant) ou le rouet (instrument à roue muni d’une pédale qui sert à filer la laine, le chanvre, le lin).

Le modèle est tout d’abord défini en fonction du style recherché et du matériau avec lequel le passementier travaille (tissu, papier peint, etc.). Il sélectionne ensuite les fils préalablement choisis selon leur qualité et leur couleur et les place sur des bobines ou des tubes. Le passementier travaille alors selon un mode opératoire qui comprend trois étapes : le retord (fabrication de cordelettes), le tissage (sur différents métiers à tisser manuels ou mécaniques) et le travail à l’établi (ou enjolivure) qui permet de transformer les différents éléments fabriqués par le passementier en une pièce unique. Cette dernière étape se fait uniquement à la main, à l’aide d’une aiguille.

En-dehors des créations originales, le passementier peut aussi mettre son savoir-faire au service de la reproduction d’ouvrages anciens dans le cadre de restaurations.

 

Compétences & actions

  • Connaître l'histoire de la passementerie
  • Identifier et choisir les matières
  • Maîtriser les techniques de fabrication des ornements (tissage, tressage, etc.)
  • Posséder des compétences en couture
  • Maîtriser les outils et machines utilisés
  • Effectuer des recherches documentaires
  • Respecter les règles de sécurité

Savoir-être

  • Créativité
  • Sens esthétique
  • Habileté manuelle, dextérité
  • Ingéniosité
  • Minutie, précision
  • Capacité d’adaptation
  • Sens de l’écoute
  • Résistance physique

Cadre professionnel

Le passementier évolue généralement en tant qu’indépendant au sein d’un atelier et travaille souvent de pair avec le créateur et le couturier. Il peut être à la tête d’une petite équipe et l’environnement peut être bruyant (métiers à tisser mécaniques).

Ses principaux clients sont les maisons de haute couture ou les particuliers amateurs, mais il peut également offrir ses services aux arts de la scène et du spectacle et au secteur de la décoration d’ameublement. Le passementier peut aussi vendre ses réalisations au sein d’une boutique spécialisée. L’essentiel des articles étant aujourd’hui fabriqué en Asie et en Afrique du nord (notamment en Egypte), le métier se fait de plus en plus rare en Belgique.

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Il est donc conseillé de se former directement auprès d’un·e professionnel·le.

Nous vous invitons aussi à découvrir les formations menant au métier Couturier·ère.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.


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