Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le phytopathologiste est le spécialiste des maladies des plantes, des fleurs, des fruits, des légumes et des arbres. Il recherche les causes biologiques (les organismes pathogènes) et environnementales (par exemple la pollution) de ces pathologies, il en décrit les symptômes et les modes de contagion. Il effectue des recherches en milieu naturel ou en laboratoire en vue d'accroître les connaissances scientifiques et de mettre au point des mesures de prévention et de lutte contre les maladies végétales. A titre d'expert, il se voit confier des travaux de surveillance, de dépistage, de diagnostic et de traitement des maladies qui affectent les plantations, les forêts ou d'autres milieux naturels ou cultivés par l’homme. Pour ce faire, il analyse les interactions entre la plante et les pathogènes, les organismes et micro-organismes. Parfois, il plante et cultive certaines espèces pour les étudier et réaliser des expériences sur leur résistance à toute une série d’agents pathogènes. Il suit également de près l’émergence de nouvelles maladies ou leur progression dans le monde.

Par ailleurs, le phytopathologiste peut se spécialiser dans un type de végétaux, d’environnement ou de domaine application. Certains s’intéressent à la préservation d’espèces rares ou exotiques. D’autres se penchent plus particulièrement sur la recherche liée au soin et à la protection de plantes à valeur économique, notamment dans le secteur de l’agroalimentaire : féculents, fruits, légumes, plantes fourragères qui nourrissent le bétail, etc.

Les recherches en phytopathologie ont des retombées dans divers domaines : industrie agroalimentaire, agriculture, horticulture, sylviculture, protection de l’environnement, humanitaire, etc. Par exemple, elles permettent de concevoir des biopesticides, comme des insecticides ou des fongicides qui élimineront les insectes et champignons qui déciment des espèces végétales. Le rôle de ces découvertes est prépondérant dans la production de matières végétales suffisante et de qualité et elles touchent, in fine, toutes les industries qui utilisent des composants végétaux comme matières premières : pharmacie, cosmétique, textile, etc.

Le phytopathologiste publie des articles dans la presse spécialisée et participe à des colloques et congrès. S’il travaille à l’université, il peut être amené, outre la recherche, à donner des cours. Dans tous les cas, il actualise ses connaissances et lit régulièrement les publications scientifiques.

 

Compétences & actions

  • Posséder de vastes connaissances scientifiques (botanique, biologie mais aussi mathématiques, physique et chimie)
  • Lire et parler l’anglais et éventuellement d’autres langues étrangères
  • S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
  • Diagnostiquer des maladies
  • Récolter des échantillons sur le terrain
  • Réaliser des analyses et expériences en laboratoire
  • Cultiver des plantes en serre ou en laboratoire
  • Concevoir des traitements
  • Rédiger des synthèses scientifiques
  • Utiliser du matériel informatique et technique de pointe
  • Ne pas être allergique aux plantes et pollens

Savoir-être

  • Observation
  • Patience et persévérance
  • Autonomie
  • Goût pour la nature
  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Curiosité scientifique
  • Remise en question
  • Logique et méthode
  • Minutie
  • Rigueur et précision
  • Organisation et adaptation
  • Sensibilité aux enjeux environnementaux et/ou commerciaux

Cadre professionnel

Le phytopathologiste peut être engagé dans le secteur public : universités, jardins et conservatoires botaniques, parcs naturels, services dépendant des ministères de l’agriculture, de la nature, de l’environnement, etc. Il peut être sollicité comme conseiller au sein de bureaux d’études spécialisés (publics ou associatifs) en agriculture, agronomie, ruralité, environnement, écologie, écotourisme, protection et conservation de la nature. Dans l’enseignement supérieur, on le retrouve en tant qu’enseignant dans les options scientifiques et agronomiques. Dans le secteur privé, il trouve sa place au sein des industries agronomiques ou agroalimentaires. Le phytopathologiste peut aussi mener des études pour des établissements horticoles, des serres, de l’agriculture urbaine, etc.

Il partage son temps de travail entre son laboratoire et le milieu des espèces qu’il étudie. Il est régulièrement amené à se déplacer à l’étranger pour participer à des colloques, conférences et congrès scientifiques internationaux, mais aussi pour observer des organismes sur le terrain, dans des milieux climatiques variés. Il se rend là où les plantes nécessitent son attention, en forêt vierge ou en exploitation agricole. Les pathologies, parasites et parfois certaines plantes elles-mêmes pouvant être dangereuses pour l’homme, la vigilance et le port d’équipement de protection sont nécessaires pour effectuer les manipulations.

Autres appellations : Pathologiste des plantes, Pathologiste végétal·e

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