50% des policiers présentent des signes de stress

Posté le 09/07/2019  —  Actualité précédente / suivante

Une étude menée par le service de psychopathologie légale de l'UMons sur le vécu émotionnel des policiers face aux événements traumatisants montre un taux élevé de stress chez ces professionnels.

L'étude a été réalisée auprès de 85 policiers volontaires ayant une expérience moyenne d'une quinzaine d'années de service, issus des sept zones de police du Hainaut et de la police judiciaire fédérale de Mons. Et les résultats sont interpellants puisque 39% des effectifs présentent des signes d'un stress post-traumatique et 13% d'un état de stress aigu.

On parle d'un état de stress aigu lorsque les symptômes persistent pendant trois jours après l’événement traumatisant; au-delà d'un mois, la personne est en état de stress post-traumatique.

Les principales sources de traumatismes identifiées sont:

  • les accidents mortels de la route (22,4%);
  • les homicides (22,4%);
  • les suicides (8,2%);
  • les attentats terroristes (5%). Sur ce point, il est important de noter que cette zone qui n'a pas été directement exposée à ce type de faits.

Seul un policier concerné sur quatre cherche de l'aide auprès d'un professionnel, souvent en dehors des services d'appui psychologique fournis par la Police, par crainte qu'un rapport vienne freiner leur carrière. Les policiers les plus expérimentés ont développé des stratégies d'adaptation, qui passent notamment par le partage de l'expérience traumatisante avec les collègues et/ou l'entourage familial. L'esprit de groupe qui caractérise la Police permettant de surmonter cet état de stress.

Le Soir, 9 juillet 2019


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