Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

En présence d’une œuvre audiovisuelle (film, série, documentaire, etc.) ou d’une intervention (dans un JT, par exemple) en langue étrangère, les talents d’un adaptateur sont requis afin d’assurer le doublage ou le sous-titrage. Différentes étapes sont alors respectées.

Avant l’adaptation proprement dite, un travail de détectage est effectué (par un détecteur), sur la bande-mère. Il s’agit d’apposer sur cette bande des signes, des indications (ouverture et fermeture de la bouche, indications filmiques), qui seront utiles à l’adaptateur par la suite. A l’aide de cette bande, des premiers enregistrements et du script en version originale, ce dernier visionne l’œuvre plan par plan, repère les débuts et fins de prises de parole par les personnages et effectue des annotations. Il recrée ensuite le dialogue dans la langue demandée tout en tenant compte du mouvement des lèvres de l’interprète de façon à ce que ce soit synchronisé avec les propos de la version originale. S’il y a des sous-titres, l’étape suivante consiste à écrire soigneusement les dialogues sur une bande transparente qui sera superposée à la bande principale lors de la postproduction. Ce travail est effectué par un calligraphe qui doit veiller à ce que le texte soit lisible par les comédiens. Vient alors la phase de l’enregistrement (ou de postsynchronisation) avec les comédiens et l’occasion pour l’adaptateur, mais aussi les responsables du film et la société de doublage, de vérifier si tout concorde au niveau du langage. L’ingénieur du son assure quant à lui la qualité de l’enregistrement, le montage et le mixage.

Le métier d’adaptateur est bien plus qu’une simple traduction d’une langue à une autre. Il doit en effet tenir compte de toute une série de paramètres sociologiques (culture des pays, humour différent, expressions, proverbes, etc.) et techniques (longueur de la réplique, sonorité, etc.) afin de proposer une adaptation naturelle et proche de l’originale.

 

Compétences & actions

  • Posséder de solides connaissances (grammaire, vocabulaire, etc.) dans la langue « source » et la langue « cible »
  • Avoir des connaissances en linguistique et en phonétique
  • Posséder le sens du dialogue
  • Lire et analyser un script
  • Posséder des compétences rédactionnelles
  • Ne pas déformer le sens original d’un texte
  • Se documenter sur le pays, la culture du film

Savoir-être

  • Sens de l’écoute et sens de l’observation
  • Esprit de synthèse
  • Bonne concentration
  • Créativité, ingéniosité
  • Persévérance, patience
  • Goût pour le travail en solitaire
  • Capacité à travailler dans l’urgence

Cadre professionnel

L’adaptateur travaille généralement seul, à domicile ou en studio. Le travail peut se faire manuellement (avec porte-mine, gomme, sur bande) ou sur support numérique, à l’aide d’un ordinateur et d’un logiciel de doublage. Les tarifs varient en fonction du produit et de la production. Les horaires sont très flexibles puisqu’ils dépendent du délai laissé par la production. Il s’agit d’un travail de longue haleine puisqu’un adaptateur peut passer une journée entière pour décrypter vingt minutes de film. En fonction des pays mais aussi des sociétés de doublage, il arrive que certains adaptateurs assurent eux-mêmes les étapes de détection et de calligraphie.

Autres appellations : Détecteur·rice, Doubleur·euse, Sous-titreur·euse, Traducteur·rice audiovisuel·le

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