Biologiste, chercheur·euse en biologie
Mise à jour 17/07/2015 |
Le biologiste est le spécialiste des sciences de la vie, qui couvrent des domaines vastes et variés. Il peut étudier l’humain mais aussi l’animal (entomologie, herpétologie, ichtyologie, mammalogie, ornithologie, primatologie, zoologie), le végétal (botanique, palynologie), les algues (algologie) ou les champignons (mycologie). Son observation va du plus grand au plus petit (bactériologie, biochimie, biologie cellulaire, biologie moléculaire, génétique, microbiologie, virologie). L’analyse des organismes sains permet de mieux comprendre les organismes malades (biologie clinique/médicale, immunologie, neurobiologie, parasitologie, phytopathologie). Il cherche à classer les espèces (phylogénie, taxinomie) ou à comprendre leur apparition (exobiologie, paléontologie), leur développement (embryologie), leur fonctionnement (physiologie), leur structure (anatomie/morphologie, histologie) ou encore leur comportement (éthologie). Parce qu’il veille aussi à conserver la biodiversité, le biologiste étudie l’environnement dans lequel évoluent ces organismes vivants (biologie marine/océanologie, écologie, hydrobiologie, toxicologie). La biologie est aujourd’hui amenée à fusionner avec des techniques de pointe (bioinformatique, biotechnologies).
Le chercheur en biologie est un scientifique de haut niveau, spécialisé dans une discipline spécifique. Ses recherches en laboratoire sur les phénomènes vivants produisent de nouveaux savoirs et contribuent aux progrès de la science. Il observe au microscope les organismes, les bactéries, les virus, etc. Il réalise des cultures de cellules, isole des molécules et les étudie. Après avoir défini son champ d'investigation, il effectue des expérimentations, dépouille les résultats obtenus et en fait une analyse critique. Celle-ci débouche généralement sur de nouvelles interrogations et de nouvelles recherches. Quand sa recherche a pour objectif de développer les savoirs et répondre à des questionnements, on l’appelle recherche fondamentale. Quand la finalité est de transposer ces nouvelles connaissances à des applications concrètes, par exemple dans les domaines de la santé ou de l’agronomie, on parle de recherche appliquée. En général, la recherche fondamentale précède et nourrit la recherche appliquée.
En tant que chef de laboratoire, il peut gérer du personnel scientifique et technique, et encadrer chercheurs, chercheurs en formation (doctorants) et techniciens de laboratoire. Pour financer ses recherches et acheter le matériel de pointe du laboratoire, il doit introduire des projets, obtenir des bourses et demander des subsides.
Les échanges scientifiques tiennent une place importante dans l’activité du chercheur : il participe régulièrement à des colloques nationaux et internationaux qui lui permettent de partager ses connaissances et de les étoffer. Il consacre également beaucoup de temps à la lecture de publications scientifiques et à la rédaction d'articles visant à faire reconnaître ses travaux. En effet, publier est primordial, car la recherche est un secteur particulièrement compétitif. Il lance ainsi de nouvelles interrogations scientifiques ou les résout et confirme ou infirme d'anciennes théories. Pour d’autres publications, destinées au grand public, il vulgarisera et simplifiera son propos. Quant au biologiste enseignant, il prépare ses cours puis les dispense, notamment dans les universités, les hautes écoles, mais également dans l’enseignement secondaire.
Mr Marc Thiry, Directeur de l’unité de recherche en biologie cellulaire et tissulaire à l'ULg Lire l'interview
Compétences & actions
- Posséder de vastes connaissances scientifiques (biologie, mais aussi mathématiques, physique et chimie)
- Lire et parler l’anglais et éventuellement d’autres langues étrangères
- Réaliser, reproduire et analyser des expériences
- Rédiger des synthèses scientifiques
- S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
- Collaborer avec d’autres chercheurs
- Diriger une équipe, un laboratoire
- Chercher des fonds
- Respecter le code d’éthique de la Recherche Scientifique en Belgique
- Utiliser du matériel informatique et technique de pointe
- Avoir une bonne vue et être capable de différencier les couleurs
Savoir-être
- Rigueur et précision
- Observation
- Remise en question
- Logique et méthode
- Patience et persévérance
- Habilité manuelle et méticulosité
- Curiosité
- Autonomie
Cadre professionnel
Le biologiste peut être engagé dans le secteur de la recherche publique : laboratoires d’hôpitaux, universités, établissements scientifiques de l’Etat. Beaucoup de chercheurs travaillent sous statut de boursiers [1]. On en trouve également dans les organismes et services publics de diffusion et de promotion des sciences, dans les musées, aquariums et zoos, dans la presse de vulgarisation scientifique, dans les ONG de défense de l’environnement et de protection de la biodiversité, dans les services d’expertises scientifiques judiciaires ou policiers, dans les administrations publiques en tant qu’éco-conseiller. Dans le secteur privé, il trouve sa place au sein des laboratoires de recherche appliquée des industries biotechnologiques, pharmaceutiques, biomédicales, biochimiques, agroalimentaires. Enfin, un biologiste peut aussi être enseignant, dans l’enseignement secondaire ou supérieur.
Le chercheur en biologie partage son temps de travail entre son laboratoire, son bureau et des auditoires s’il est également enseignant. Il est régulièrement amené à se déplacer à l’étranger pour participer à des colloques, conférences et congrès scientifiques internationaux.
Ses horaires sont irréguliers. Passionné par ses recherches, il est habitué aux longues journées. Il lui arrive fréquemment de devoir travailler le weekend ou en soirée. Dans certains cas, sa présence au laboratoire est même requise la nuit, certaines expérimentations nécessitant une surveillance et un suivi permanents. Selon la nature de ses recherches, il peut être amené à manipuler des produits dangereux et à porter des équipements de protection.
Il travaille en équipe, avec des chercheurs, futurs chercheurs et techniciens de laboratoire. Avec l’expérience, il est parfois amené à prendre la direction du laboratoire de recherche et à diriger du personnel.
[1] Bourses du Fonds de la Recherche Scientifique (FRS-FNRS), du Ministère de la Politique scientifique, du Fonds pour la Formation à la Recherche dans l'Industrie et dans l'Agriculture (FRIA), de l’Union Européenne, de l’OTAN, etc.