Anonyme,
Technicien de maintenance éolien

Interview réalisée en juin 2023

Quel a été votre parcours de formation ? 

Mon parcours pour devenir électricien en énergie éolienne a commencé après l’école secondaire. En Belgique, j’ai suivi une formation en électricité dans l'enseignement technique, où j'ai obtenu un diplôme de l’enseignement technique secondaire supérieur en électromécanique. 

Après ça, j’ai choisi de me spécialiser davantage en suivant un bachelier professionnalisant en Électromécanique, orientation Énergies renouvelables, dans une haute école. Cette formation m’a permis d’apprendre tout ce qui concerne l’électricité, mais aussi de me familiariser avec les systèmes d’énergie éolienne et solaire. 

Durant mes études, j’ai eu l’occasion de faire des stages dans des entreprises spécialisées en énergies renouvelables. Ces expériences ont été cruciales pour comprendre le fonctionnement pratique des éoliennes et les défis liés à leur installation et leur maintenance. 

Pour compléter ma formation, j’ai ensuite suivi des modules spécifiques, comme la certification VCA (sécurité), indispensable pour travailler sur des chantiers, et des formations spécifiques sur la maintenance des éoliennes. Grâce à ces certifications et formations complémentaires, j'ai pu accéder à des postes d’électricien spécialisé dans l’éolien, ce qui me permet aujourd'hui de travailler dans ce domaine passionnant et en pleine croissance. 

Quelles sont vos tâches quotidiennes ?

Chaque journée est différente, mais il y a certaines tâches qui reviennent régulièrement. Tout d’abord, je commence souvent par une vérification des systèmes électriques des éoliennes, pour m’assurer qu’ils fonctionnent correctement. Cela inclut la vérification des câblages, des connexions et des systèmes de contrôle. 

Ensuite, une grande partie de mon travail consiste à effectuer de la maintenance préventive. Cela veut dire que je monte dans les éoliennes pour inspecter les composants, changer les pièces usées, et m’assurer que tout est en bon état pour éviter les pannes. Parfois, je dois aussi diagnostiquer et réparer des pannes, ce qui peut impliquer de tester différents circuits ou de remplacer des équipements défectueux. 

Je m’occupe également de la gestion des systèmes de sécurité. Les éoliennes sont souvent installées dans des zones exposées aux intempéries, donc il est crucial de s'assurer que tout est sécurisé pour le personnel et pour l’équipement. 

Enfin, je participe souvent à des réunions avec mon équipe pour planifier les interventions à venir et discuter des problèmes rencontrés. Il y a aussi une part administrative dans mon travail, comme la rédaction de rapports d’intervention et la mise à jour des dossiers techniques des installations.  

En résumé, mes journées sont bien remplies et le travail est varié et stimulant ! 

Comment travaillez-vous (horaires, cadre de travail, etc.) ?

En général, je travaille à temps plein, avec des horaires qui commencent tôt le matin, souvent vers 7 ou 8 heures. Mais ça peut varier en fonction des interventions prévues et des conditions météo, surtout quand on travaille en hauteur. 

La plupart du temps, je travaille en équipe, car la sécurité est une priorité dans ce métier. On se répartit les tâches et on s’assure toujours qu’il y a quelqu’un pour nous assister, surtout lors des interventions en hauteur ou sur des composants sensibles. 

Les journées commencent souvent par un briefing avec l’équipe pour planifier les interventions de la journée. Ensuite, on part sur le terrain, parfois sur des sites éloignés. On peut passer plusieurs heures sur une même éolienne pour la maintenance, ou visiter plusieurs sites dans la même journée. 

En plus des horaires classiques, il y a aussi des astreintes. Les éoliennes doivent fonctionner en continu, donc si une panne survient, même la nuit ou le week-end, il faut parfois intervenir rapidement. Cela signifie qu’il y a des semaines où je dois être disponible en dehors des heures normales de travail. 

Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir exercer ce métier ? 

Ce qui m’a vraiment attiré vers ce métier, c’est avant tout ma passion pour les énergies renouvelables et la technologie. Dès que j’ai commencé à m’intéresser à l’électricité, j’ai été fasciné par la manière dont on peut transformer l’énergie naturelle, comme le vent, en électricité. L’idée de travailler dans un secteur qui contribue à un avenir plus durable m’a toujours motivé. 

Mais il y a aussi le côté pratique et technique du métier qui m’a séduit. J’aime travailler avec mes mains, résoudre des problèmes, et être sur le terrain. Le fait que ce métier combine à la fois la technologie, la mécanique et l’électricité m’a vraiment plu. 

Enfin, l’énergie éolienne est un domaine en pleine expansion, et je savais que cela offrirait de nombreuses opportunités de carrière. C’est un secteur où l’on peut évoluer, apprendre en continu, et où le travail a un impact positif sur l’environnement. Tout cela a vraiment renforcé ma décision de me lancer dans cette voie. 

Quels sont les aspects positifs du métier ?

Il y a beaucoup d’aspects positifs dans ce métier. Tout d’abord, le fait de travailler dans un secteur qui contribue à la transition énergétique et à la protection de l’environnement est très gratifiant. Savoir que mon travail aide à produire une énergie propre et renouvelable, c’est vraiment motivant. 

Chaque jour est différent, que ce soit l’installation de nouvelles éoliennes, la maintenance, ou la résolution de problèmes techniques. C’est un métier où l’on ne s’ennuie jamais, et il y a toujours des défis à relever.  

Un autre point positif, c’est le cadre de travail. Souvent, les parcs éoliens sont situés dans des zones naturelles, loin des villes, ce qui me permet de travailler en plein air, avec des vues incroyables. Il y a aussi un aspect physique au métier, ce qui est un plus pour ceux qui aiment bouger et ne pas rester assis derrière un bureau toute la journée. 

Enfin, le secteur de l’énergie éolienne est en pleine croissance, ce qui signifie qu’il y a de bonnes perspectives de carrière. Les compétences acquises dans ce domaine sont de plus en plus recherchées, ce qui offre une certaine sécurité d’emploi et des possibilités d’évolution. 

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite se lancer dans ce métier ?

Mon premier conseil serait de bien se préparer en se formant solidement en électricité. Une bonne base technique est essentielle, donc je recommanderais de suivre une formation spécialisée, comme un bachelier en électromécanique ou en énergies renouvelables. Ces formations offrent les compétences de base nécessaires pour commencer dans ce domaine. 

Il est aussi important de développer un bon esprit d’équipe et une capacité à travailler en extérieur, parfois dans des conditions difficiles. Ce n’est pas un métier de bureau, donc il faut aimer le travail physique et être à l’aise avec les hauteurs.  

Enfin, restez curieux et continuez à vous former tout au long de votre carrière. Les technologies évoluent rapidement dans ce domaine, et être à jour sur les nouvelles avancées peut faire toute la différence. Si vous êtes passionné par l’énergie renouvelable, engagé et prêt à relever des défis, ce métier pourrait vraiment vous plaire.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.