Mme Bénédicte Mengeot, Géographe

Interview réalisée en janvier 2009

Pouvez-vous nous décrire brièvement votre parcours scolaire ?

Après mon bachelier en Géographie à l’UNamur, j'ai effectué mes deux années de master à l'UCL avec comme objet de mémoire les migrations au Burkina Faso. Ensuite, je me suis lancée dans un master complémentaire en sciences et gestion de l'environnement. Mon mémoire a porté sur la qualité des eaux de surface dans les Vosges.

Pouvez-vous nous décrire brièvement votre parcours professionnel ?

Après trois mois de recherche d'emploi, j'ai été engagée à l'Agence de Développement Local de Pont-à-Celles (ADeL) pour me consacrer principalement à l'élaboration d'un Programme Communal de Développement Rural (PCDR) en collaboration avec la commune et la fondation rurale de Wallonie. En novembre 2009, après avoir élaboré un dossier de candidature à la création d'un Groupe d'Action Local (GAL TRANSVERT - projet financé par la région et l'Europe), j'ai été engagée comme coordinatrice de ce GAL (N’existe plus actuellement).

Pourquoi avez-vous décidé de vous orienter dans la géographie ?

Je désirais un domaine plutôt scientifique mais avec la présence de l'humain. L'espace naturel nous entourant était également un domaine que je désirais découvrir.

Pourquoi avoir choisi de travailler dans un premier temps pour une Agence de Développement Local ?

Car il s'agit d'une petite structure conviviale et dynamique. Le projet est concret, d'envergure et permet de réelles retombées au niveau local. Le travail est diversifié. Par ailleurs, on y retrouve une grande importance des contacts humains et des liens à créer entre les structures existantes. Enfin, je souhaitais effectuer un travail mélangeant le monde communal, politique et associatif.

Pouvez-vous nous expliquer votre métier de géographe auprès de votre Agence de Développement Local ?

Mon rôle était de faire le lien entre les différents acteurs tous milieux confondus (population, politique, commune, associations, etc.) afin de faire jaillir des projets au niveau de la commune de Pont-à-Celles et ce dans tous les domaines d'action (aménagement du territoire, environnement, communication, mobilité, etc.). Il fallait que chaque partie s'y retrouve afin que chacun fasse évoluer sa commune et s'y sente bien. Ce domaine d'action montre l'importance de la polyvalence d'un géographe ! C'est vraiment sa force !

Concrètement, j'ai dû animer des réunions citoyennes, mettre en place des stratégies de développement, mener des enquêtes, participer à des réflexions sur les projets destinés à valoriser la commune (comme par exemple le festival "Django à Liberchies") ou encore élaborer le dossier de candidature pour la création du Groupe d'Action Local (GAL).

Et votre travail au sein de ce Groupe d'Action Local ?

Je coordonnais l'ASBL et je devais faire vivre des projets sur 3 communes. Nous travaillions sur des projets de développement économique et agricole, des projets dans le domaine énergétique, dans la gestion des espaces verts, du tourisme, des projets de coopération, etc.

Qu'est-ce qui vous plaît dans votre profession ?

Le côté polyvalent et non redondant, les contacts avec la population et différents milieux, les différentes échelles de travail. Celui-ci se déroule dans une petite structure locale (et non une grosse boite impersonnelle). J'aime aussi le côté concret : des réalisations vont effectivement avoir lieu au terme des programmes élaborés.

Quels sont les aspects plus négatifs de votre profession ?

Le côté administratif, ses lourdeurs et lenteurs mais aussi le temps écoulé avant que les résultats soient visibles bien que perceptibles progressivement.

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

Cela varie d'un jour à l'autre ! Voici en vrac quelques tâches quotidiennes : réunions, travail de bureau, quelques visites de terrain, mettre les différents acteurs autour de la table, réflexions sur les techniques d'animation, etc.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.