Kévin Bondroit, Ascensoriste
| Interview réalisée en juin 2021 |
Quel est votre métier et en quoi consiste-t-il ?
Je suis ascensoriste. Je répare les différentes pièces des ascenseurs : l’éclairage, le relais, les boutons d’appel. Je m’occupe du changement de câbles de traction, de la démolition des gaines d’ascenseurs, du remplacement des roulements de poulie…
On s’occupe des ascenseurs ou des monte-charges, mais pas seulement du transport des personnes. Cela peut être des ascenseurs d’usines, des ascenseurs pour voitures…
Je n’ai pas travaillé sur les escalators ou les tapis roulants : cela nécessite une formation supplémentaire pour travailler sur ce type d’équipement.
Quel a été votre parcours de formation ?
Je n’ai pas fait d’études spécifiques en électromécanique, j’ai suivi l’enseignement général supérieur, en option maths et sciences fortes, j’ai eu mon CESS.
Je n’avais pas de formation spécifique dans les ascenseurs non plus, on m’a formé une fois que j’ai été engagé.
Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir exercer ce métier ?
C’est le côté original du métier qui m’a séduit. On travaille souvent dans les gaines techniques et les gens ne nous voient pas, alors que nous sommes bien là.
C’est aussi un travail qui réunit beaucoup de domaines différents : la mécanique, l’électricité, l’électronique… Il faut pouvoir jongler entre toutes ces connaissances.
Quels sont les aspects positifs et négatifs de ce métier ?
On est dans un domaine où on ne fait pas deux fois la même chose. Les tâches changent d’un endroit à un autre.
Ce n’est pas un travail où on reste assis derrière un bureau tout le temps, on doit bouger, se déplacer de site en site.
Quelles qualités faut-il avoir pour ce travail ?
Il faut être précis et assidu dans son travail, la sécurité d’autres personnes dépend aussi de ce que l’on fait. C’est un travail qui demande d’être volontaire aussi.
On doit également être en bonne forme physique.
Il n’y a pas vraiment de restriction pour exercer cette profession, mais comme on est souvent amené à travailler sur des échafaudages ou des échelles, avoir le vertige peut être contraignant.
Sinon, cela reste ouvert à tous. Tous les ans (ou un an et demi), une formation de sécurité est organisée et une autre formation sécurité spécifique à suivre sur chaque site industriel où nous travaillons. Rien de lourd, juste l’entreprise qui informe des conditions de sécurité grâce à une vidéo suivie d’un petit test.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite se lancer dans ce métier ?
De ne pas avoir peur des horaires, ni du jargon spécifique qu’on utilise dans ce domaine : c’est quelque chose auquel on s’adapte assez vite.
Avez-vous vu une évolution dans votre pratique professionnelle ?
Comme beaucoup de métiers techniques, les méthodes et les techniques de travail évoluent en même temps que le matériel ou les équipements dont on dispose.
Y a-t-il eu un chantier, un site ou un lieu un peu insolite dans lequel vous avez dû travailler ?
Dans les carrières de chaux ou de ciment, c’est toujours plus impressionnant qu’ailleurs. Beaucoup de gros engins circulent, on travaille dans un bruit assourdissant et même les sites en eux-mêmes sont gigantesques.
Sinon, il y a aussi les grandes tours de Bruxelles, où on a besoin d’avoir accès au toit. La vue y est vraiment sympathique.