Interview anonyme, Designers
Interview réalisée en octobre 2011 |
Parlez-nous du projet Pictoo...
Pictoo existe depuis trois ans. Il s’agit de mettre en scène des jouets graphiquement intéressants, de les photographier et de les imprimer sur des toiles de différentes dimensions. Ces toiles sont disponibles sur le site internet et dans certains magasins. Le tirage et la diffusion en magasins sont volontairement limités, car nous voulons préserver l’exclusivité de nos toiles et un service de qualité.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la décoration pour enfants ?
Lorsque nous nous rendions dans les magasins ou dans les boutiques de musées, nous voyions souvent des produits dont on avait eu l’idée quelques mois auparavant ! C’était très frustrant de voir que ce à quoi nous avions pensé avait finalement été réalisé concrètement ! Ensuite, à la naissance du filleul de Maximilien, lorsqu’il a fallu trouver un cadeau pour un enfant, nous nous sommes rendu compte qu’il n’existait pas grand-chose d’original dans le domaine. Nous cherchions quelque chose de frais, de pétillant. Et puis, nous aimons beaucoup les jouets !
Quelle est votre clientèle ?
Étonnamment, ce sont surtout des adultes.
Quelles sont les étapes de votre travail ?
Nous cherchons les modèles parmi nos propres jouets, dans les brocantes, les musées. Nous avons pas mal travaillé avec le Musée du Jouet à Bruxelles, qui nous laissait disposer de la collection de robots, notamment. Nous avons commencé par créer des prototypes afin de trouver les prix les plus abordables possibles. Puis, il faut négocier avec les fournisseurs et choisir les matériaux de qualité, surtout !
Quels sont vos parcours respectifs ?
M. : j’ai fait un master à l’ULB, en gestion culturelle.
M. : j’ai suivi une formation en management et marketing en France, puis par correspondance en Belgique. J’ai créé le site de Pictoo qui a beaucoup plu. J’ai donc continué dans la création de sites internet, de logos, en plus des toiles.
Comment faites-vous connaitre vos produits ?
Les toiles sont disponibles dans quelques magasins que nous avons choisis car ce sont pour nous des commerces de qualité, avec une bonne réputation, et qui correspondent à notre vision du concept (endroits neutres, épurés, qui mettent en valeur nos toiles). Cela a permis de toucher des gens véritablement intéressés. Ensuite, nous avons contacté la presse, envoyé des communiqués de presse, un dossier de presse, disponible en ligne avec photos… Nous avons eu quelques articles en retour. Nous sommes aussi présents sur les blogs de tendances. Le bouche-à-oreille fonctionne aussi assez bien. Nous avons des clients en France, au Luxembourg et nos toiles ont même voyagé jusqu’à New-York.
Quels sont vos projets futurs ?
Nous recherchons actuellement une surface commerciale qui présentera non seulement nos toiles mais également d’autres produits : nos propres créations ou celles d’autres créateurs. Nous proposerons aussi des objets insolites, comme des dinosaures fluorescents transformés en pots de fleurs, du détournement de logos de grandes marques imprimés sur toiles également, etc.
Quels sont les conseils que vous donneriez à quelqu'un qui veut se lancer ?
Il faut oser se lancer et pousser les bonnes portes. Bien observer ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, afin de se démarquer. Voir si son projet est valable et viable, et veiller à toujours proposer un travail de qualité. Ce dernier point est très important car il permet de se forger une réputation dans le milieu. Il faut être sélectif dans ses choix, ne pas trop se précipiter et ne pas faire trop de concessions non plus.