Mario Santonocito,
Accessoiriste, magasinier automobile

Interview réalisée en juin 2023

Quel est votre lieu et environnement de travail ? 

Je travaille pour « Générale Pièces Auto », l’un des magasins dépendant du réseau de distributeurs de pièces détachées « Auto Parts International » (API). Celui-ci dispose de plus de 70 points de vente en Belgique et travaille avec près de 200 équipementiers actifs dans le domaine de l’automobile.  

Quelles pièces automobiles fournissez-vous ? 

Des pièces détachées dites « adaptables », c’est-à-dire totalement équivalentes aux originales du constructeur et présentant les mêmes qualités. Les plus demandées concernent l’entretien du véhicule : les filtres, les plaquettes et disquettes de freins, les rotules, les courroies et les batteries. Mais nous délivrons aussi des pièces moteur ou des éléments de carrosserie à la demande. 

Qui sont vos clients ? 

Principalement les garagistes toutes marques, mais aussi les particuliers qui veulent réparer eux-mêmes leur véhicule. 

De quel stock disposez-vous ? 

Un magasin dispose d’un stock de pièces qui varie selon sa taille. Là où je travaille, il est très fourni. Néanmoins, lorsqu’une pièce est manquante, nous nous engageons à la fournir le plus rapidement possible, au plus tard le lendemain, via l’entrepôt général de API. 

On peut désormais trouver bon nombre de pièces via des plateformes internet. Dès lors quel avantage y a-t-il à passer par un magasin spécialisé ?  

Lorsqu’un client commande lui-même une pièce sur le net il doit parfois attendre plusieurs jours avant d’être livré. Chez nous, il l’obtient rapidement, si pas immédiatement ! De plus, en cas de problème, nous pouvons procéder rapidement à l’échange.   

Quelles tâches autres que la vente effectue un magasinier automobile ? 

La réception des pièces provenant des fournisseurs et la préparation des commandes : celles qui partent pour être livrées et celles qui émanent des clients qui nous ont contactés par téléphone ou via notre site internet et qui viennent les chercher le jour même en magasin. 

Une autre tâche importante est la gestion du stock. Si auparavant l’inventaire ne se faisait qu’une fois par an, nous l’effectuons désormais tous les mois par pièces : par exemple les plaquettes de frein en janvier, les courroies le mois suivant, etc.   

Faut-il être un bon mécanicien pour vendre des pièces automobiles ?

Cela aide inévitablement, car au moins le magasinier comprend directement les besoins du client, mais en plus il faut pouvoir utiliser l’informatique et avoir un sens commercial assez développé. 

Vous enseignez aux futurs magasiniers automobiles à l’IFAPME. Quel est le profil de vos étudiants et quels cours suivent-ils ? 

La moitié du groupe est constituée de mécaniciens ou, tout du moins, de jeunes qui ont déjà de solides compétences en mécanique. L’autre moitié n’a pas de connaissance particulière en automobile mais montre un intérêt certain pour le secteur. 

Le cours « Identification des pièces » est certainement l’un des plus importants de la formation. Les apprenants suivent également des cours ciblés sur la vente (accueil, présentation des pièces, argumentation, réponse aux objections du client, etc.), la réception et le stockage des pièces ainsi que la manutention. 

Selon vous, les jeunes magasiniers sont-ils fort recherchés sur le marché de l’automobile ? 

Il y a en tout cas de nombreux endroits où postuler : auprès des magasins spécialisés, des concessionnaires, des garages toutes marques. Certains peuvent aussi ouvrir leur propre magasin, même si c’est plus rare. 

Une évolution de carrière est-elle possible ? 

Oui. Après quelques années, il peut devenir spécialiste des achats ou délégué commercial et se rendre ainsi chez les clients garagistes pour présenter les pièces, les promotions ou encore prospecter une nouvelle clientèle.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.