Quel a été votre parcours professionnel?
Mon premier emploi, c’était dans une Mission locale. J’ai été engagé, au départ, comme conseiller en insertion socioprofessionnelle pour accompagner les chercheurs d’emploi, ce qui a évolué assez rapidement vers une fonction de formateur où j’animais des groupes d’orientation professionnelle avec des chercheurs d’emploi. J’ai ensuite été formateur dans un centre de formation pour chercheurs d’emploi, conseiller emploi chez Actiris, puis agent d’insertion dans un centre de formation pour chercheurs d’emploi. Aujourd’hui, je suis informateur et conseiller d’orientation pour un organisme de jeunesse.
Exercez-vous le même métier qu’un psychologue ?
C’est difficile à dire… Concrètement oui. Dans beaucoup de fonctions dans lesquelles j’ai travaillé, on exerce un métier qui est assez équivalent au métier de psychologue.
Qu’est-ce qui nous différencie d’un psychologue ? En terme de compétences et de connaissances, on a appris un peu la même chose. Ce qui se passe c’est que les psychologues ont un niveau master donc certaines fonctions leur sont plutôt réservées. Maintenant, il y a des exceptions un peu dans tous les métiers.
Qu'est ce qui a motivé votre choix professionnel ?
J’avais envie d’aider les gens. J’avais envie plutôt d’une aide psychologique et relationnelle.
A l’époque, je pensais faire des études d’assistant social. Puis j’ai rencontré un conseiller d’orientation qui m’a parlé du bachelier d’assistant en psychologie, j’ai choisis ces études-là.
Est-ce facile de trouver du travail en tant qu’assistant en psychologie ?
Je ne peux pas dire si c’est facile ou si c’est difficile. Je ne peux parler que de mon expérience.
Dans le domaine dans lequel on postule, cela peut être assez varié. Cela dépend un petit peu de l’option que l'on a choisie au cours des études. Beaucoup de boulots sont plutôt dans le domaine associatif. On peut prétendre à toute une série d’emplois où on va demander un niveau bachelier. Cela peut être des fonctions qui sont plus des fonctions d’assistant social, d’éducateur ou des fonctions plus psychologiques ou parfois plus pédagogiques. Cela dépend. Donc je pense qu’il y a des offres d’emploi auxquelles on peut prétendre. Cela dit, on va trouver peu d’offres d’emploi avec un intitulé « assistant en psychologie » parce que, pour moi, assistant en psychologie, cela correspond plus à des études que vraiment à un métier spécifique. Pour moi, ce sont des études dans le domaine de la psychologie de niveau bachelier.
Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
L’empathie. Avoir une bonne écoute et avoir envie d’écouter les gens. Je pense que c’est cela le principal du métier. C’est cela qui fait peut-être un peu aussi la spécificité de l’assistant en psychologie par rapport à un assistant social ou à un éducateur. C’est d’avoir développé des compétences plutôt dans le domaine de l’entretien relationnel. A côté de cela, cela dépend aussi un peu des secteurs dans lesquels il travaille. Une particularité c’est aussi de développer des compétences plutôt dans le domaine du testing. Notamment, par exemple, à l’époque où je faisais mes études, beaucoup de mes confrères étudiants assistants en psychologie pouvaient travailler en psychiatrie, par exemple, et faire du testing dans ce cadre-là.
Quelles sont les difficultés de votre travail ?
Actuellement, dans mon travail, ce que je trouve peut-être le plus difficile, c’est parfois le rythme de travail. A certaines périodes de l’année, on reçoit beaucoup de monde et on n’a pas toujours beaucoup de temps entre l’un ou l’autre entretien pour un petit peu récupérer. Pour moi, c’est cela qui est le plus éprouvant.
Quels sont les avantages et les points positifs du métier ?
Cela va dépendre vraiment d’une personne à l’autre. Moi, dans ce métier, ce que je trouve intéressant, c’est le contact avec les gens. C’est le fait qu’on rencontre des gens, des gens qui sont en recherche. Je trouve cela assez gratifiant de travailler avec des personnes en recherche d’orientation scolaire. Ils cherchent un peu quelle direction donner à leur vie et réfléchir à cela avec eux, je trouve cela intéressant.
Ce que je trouve aussi intéressant dans mon boulot actuel, c’est qu’il y a différentes tâches. On ne fait pas que de l’entretien. Je reçois les gens dans mon bureau pour des séances d’information ou d’orientation. Mais on va parfois aussi dans des salons, des bourses de la formation, de l’emploi. On renseigne les gens. On fait de l’information collective. Cela fait que le travail est assez varié. C’est agréable aussi.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à une personne désireuse de se lancer dans les études d’assistant en psychologie ?
Je ne sais pas si j’ai vraiment un conseil à lui donner. Je dirais de se lancer. Et puis peut-être de mordre un peu sur sa chique la première année. Au niveau des études, il y a quand même pas mal de cours scientifiques, un petit peu des statistiques, donc il faut parfois avoir un peu de patience, prendre le temps de passer cela. Personnellement, ce sont des études qui m’ont énormément plu. C’est une période de ma vie à laquelle je repense toujours avec plaisir. Mais c’est une question de motivation et d’intérêt. Si la personne est intéressée par le fait d’avoir des contacts avec les gens, d’essayer de comprendre un peu comment fonctionne le psychisme humain, comment fonctionnent les gens, les relations, ce sont des études qui sont vraiment très satisfaisantes.
Et puis, à elle de réfléchir un peu aussi à ce qu’elle veut faire après. Il y a différentes finalités qui existent. Il y a aussi la possibilité de poursuivre après, via une passerelle, un master si la personne est intéressée.