Quelle est votre formation ?

Des études secondaires techniques puis professionnelles à l'institut Saint-Laurent en électricité.

Quel est votre parcours professionnel ?

J'ai commencé à travailler comme intérimaire pour différentes sociétés. Mon travail en tant qu'intérimaire a duré trois ou quatre ans sans presque aucune interruption. Ensuite, j'ai continué chez différents patrons jusqu'en 1993. C'est à cette époque que j'ai décidé de m'installer à mon compte.

Nous sommes trois associés dans l'entreprise : deux gérants actifs et un associé non-actif, ce dernier est commercial et a un poste dans une autre société.

Nous avons chacun notre secteur : je m'occupe du commercial et des chantiers lointains, mon associé s'occupe plus, à proprement parler, du bâtiment, habitations sociales, installation de nouvelles maisons.

Selon quels critères engagez-vous ?

La présentation a tout d'abord son importance puis, bien sûr, savoir quelles sont les motivations de la personne qui se trouve devant moi. Quelqu'un qui a vraiment envie d'apprendre et de travailler sérieusement a toutes ses chances.

Quand intervenez-vous dans une construction ?

L'électricien intervient lorsque le gros œuvre est fini et le toit fermé.

Pourquoi n'êtes-vous pas repris dans les professions de la construction ?

Nous avons une commission paritaire très particulière, il s'agit de la 149.1. Je pense que nous sommes repris dans la métallurgie.

Il est vrai que nous ne sommes pas soumis aux intempéries et que nous pouvons, si le bâtiment est fermé, faire une installation électrique en plein hiver sans problème.

Quelles sont les grandes évolutions des matériaux en électricité ?

Les évolutions sont  quasi permanentes. Il y a eu des changements au niveau des câbles et des tubes. Avant, on tubait avec des tubes vides et lisses.

Aujourd'hui, les tubes sont précâblés, on fait donc deux opérations en une. Ceci représente un gain de temps considérable. Les disjoncteurs ont évolué aussi, nous sommes passés de l'unipolaire au bipolaire, tripolaire ou tétrapolaire.

Techniquement aussi, le métier est devenu plus pointu, notamment avec l'arrivée de la domotique.

Quelle est votre clientèle ?

Notre clientèle est assez vaste : des habitations sociales, la société-logement du plateau d'Awans, des cafés et restaurants, les AC Restaurants sur tout le réseau autoroutier belge, des magasins, de l'industriel et, bien sûr, des particuliers.

Quelles sont les qualités indispensables pour bien exercer votre métier ?

Il faut être soigneux, précis et avoir envie d'évoluer car c'est un métier en évolution constante. Il faut rester curieux et être informé des dernières nouveautés. Il faut aussi avoir une forte capacité d'adaptation : la clientèle est vaste et on n'effectue pas le même travail à Cockerill que chez un particulier.

Est-ce un métier dangereux ?

De par les outils que l'on utilise, oui cela peut être dangereux. Et puis l'électricité en elle-même est une énergie dangereuse.

Quels sont les avantages et inconvénients de votre métier ?

Avantage(s) : la grande variété du travail est vraiment un avantage, on passe de l'installation électrique au placement de luminaires, à l'alarme, la téléphonie, ou encore la vidéophonie. Ce métier est motivant parce que l'on bouge, on rencontre des gens. c'est très ouvert.

Inconvénient(s) : le plus dur consiste à réaliser les rainures, il s'agit d'un travail fastidieux.

Quels conseils donneriez-vous à une personne intéressée par ce domaine ?

De ne pas suivre ses cours béatement, mais de s'intéresser vraiment à ce qu'elle est en train d'apprendre. D'aimer son métier aussi. D'avoir la volonté de progresser.

Y a-t-il de l'emploi dans le secteur ?

Oui, nous sommes tout le temps à la recherche de personnel et on trouve de plus en plus difficilement de la main d’œuvre.  Il y a de la place à prendre dans les métiers techniques.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.