Olivier Flamant, Voiriste

Interview réalisée en juin 2023

Quel a été votre parcours professionnel ?

J’ai suivi une formation de maçon dans un centre de formation en alternance, ce qui m’a amené à travailler comme manœuvre sur les voiries. Huit après être sorti de l’école, j’ai créé ma propre société, O.F. Terrassement. 

Quelles sont les activités du voiriste ? 

Elles sont diverses et variées. Il s’agit principalement de réfections de trottoirs, de pavage, de l’égouttage, des aménagements extérieurs, des travaux de terrassement, mais aussi, moins fréquemment, de placement de citernes. 

En quoi consistent ces travaux d’égouttage et de terrassement ? 

L’égouttage concerne le raccordement à l'égout public, la pose de citerne à eau de pluie, de microstation d'épuration, de fosse septique ou encore la réparation d'égouts. Ce travail s’effectue au moment de la création des fondations (vides ventilés et caves). 

Lors du terrassement, on aménage le sol en vue de réaliser les bases d'un ouvrage (route, maison, immeuble, etc.). En effet, une bonne assise évitera à l'ouvrage de subir un tassement ou un glissement de terrain, lié à son poids. Il s’agit donc d’effectuer des nivellements et terrassements divers, des aménagements de terrain à bâtir, des fouilles de fondation, des poses de canalisation diverses (drains, gaines, impétrants, etc.). 

Et les aménagements extérieurs ?

La pose de bordures, plantation de haies, etc.. 

Qui fait appel à une société de voirie ?

Des communes, des promoteurs immobiliers ou encore des entreprises du génie civil.   

Sur quels types de chantiers retrouve-t-on le voiriste ? 

Cela dépend de la classification de son entreprise. Lorsqu’il s’agit de travaux publics, l’entreprise peut soumissionner pour des travaux uniquement sur base de sa classe, via une plateforme internet. Tous les chantiers ne sont donc pas accessibles, tout cela est très réglementé.  

Combien de temps dure un chantier de voirie ?

La durée est très variable : de quelques jours à plusieurs mois, voire années, selon la grandeur et l’importance des travaux à effectuer. 

Est-ce un métier physiquement dur ?

Moins que d’autres de la construction. Le voiriste peut se faire aider d’engins de chantier comme des grues de petite ou grande taille ou des camions. 

Que diriez-vous à un jeune pour l’inciter à travailler en voirie ? 

C’est un métier très polyvalent, c’est ce qui fait son intérêt. Chaque chantier est différent et si l’on peut faire de l’égouttage durant quelques semaines, on peut faire du pavage le mois suivant. J’ai engagé récemment un jeune qui a suivi la formation de voiriste en CEFA : c’est ce côté polyvalent qui est très intéressant pour nous. Il est vrai que dans de grosses structures on ne peut se consacrer qu’à une seule grosse tâche, mais dans de plus petites comme la nôtre on effectue divers travaux.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.