Philippe Vermeulen, Meneur

Interview réalisée en décembre 2020

Comment êtes-vous devenu cocher-meneur ? Avez-vous suivi une formation ?

Cocher est un métier que je connais peu. Les voitures dans les villes touristiques sont menées par des cochers. Certaines communes comme Schaerbeek utilisent un attelage pour ramasser les sacs poubelles ou encore entretenir les parcs. Ce n'est pas encore fort répandu, mais cela se développe doucement. Les ouvriers ont alors été formés à l'attelage. Sont-ils des cochers ? J'en doute. Je suis meneur depuis une trentaine d'années lorsque j'ai reçu un poney en prêt durant 2 ans. J'ai suivi une formation avec Félix-Marie Brasseur, multiple champion international en attelage. J'ai passé un brevet à la FFE (Fédération Francophone d'Equitation et d'attelage). Maintenant, je ne monte plus à cheval et j'attelle des chevaux d'amis. 

Comment peut-on décrire votre profession ? En quoi consiste-t-elle ? Quelles sont ses particularités ?

Le métier nécessite d’être un bon cavalier et de bien connaitre le cheval, son comportement et ses complexités. Il faut savoir travailler le cheval monté, à pied aux longues rênes et attelé ainsi que suivre une formation, car atteler est plus dangereux que monter. Il est aussi primordial de s'en occuper (nourriture, soins, logement, etc.) et de connaitre le Code de la route et les particularités propres au cheval. Être cocher-meneur n'est pas que mener les chevaux, c'est un tout.  

Il n'y a pas beaucoup de cochers en Belgique car à part les 3 ou 4 villes qui utilisent des voitures style calèche pour les touristes, il n'y a pas de débouchés. 

En Ardenne, il y a quelques bûcherons qui débardent le bois avec des chevaux. Ce ne sont pas des cochers. 

Je connais aussi quelques maraichers qui utilisent des chevaux pour travailler leur potager. Ce ne sont toujours pas des cochers.

Qu'est-ce qui vous plait le plus dans votre métier ?

J'imagine que c'est surtout l'amour des chevaux, la vie au grand air et une certaine liberté.

Quelles qualités incontournables faut-il réunir pour exercer cette profession ?

Etre un homme (femme) de cheval. Etre patient, équilibré, résistant nerveusement. 

Y a-t-il des avantages ou des inconvénients à exercer ce métier (horaires, risques pour la santé, etc.) ? Quelles difficultés rencontrez-vous ?

Il faut être en bonne condition physique car on est fort exposé sur un siège de meneur. On est constamment à l'extérieur.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.