Etude sur les demandeurs d'emploi de moins de 25 ans

Posté le 19/01/2016  —  Actualité précédente / suivante

Le bureau du Plan, le conseiller économique du gouvernement, vient de publier une étude sur la situation des chômeurs de moins de 25 ans sans expérience professionnelle. Les auteurs ont comparé la situation en période de forte croissance (2002-2007) et en période de crise (2009-2014). 

Les résultats de l'étude révèlent notamment que les probabilités de trouver un emploi sont sensiblement plus élevées pour les jeunes diplômés qui ont terminé des études post-secondaires. Paradoxalement, le bureau du Plan a constaté que la crise avait intensifié les difficultés pour les moins diplômés et augmenté les chances pour les plus diplômés de trouver du travail. Ainsi, entre 2002 et 2007, la moitié des personnes diplômées du primaire sortaient du chômage après 9 mois. Après la crise, il leur faut attendre 13 mois. A l'inverse, la moitié des jeunes disposant d'un master trouvaient un emploi après 4 mois et demi entre 2002 et 2007, alors qu'il ne leur faut plus que 3 mois après la crise. Deux phénomènes semblent expliquer la situation: les changements technologiques qui ont dopé les exigences de qualification, et la tendance avec la crise à embaucher des personnes surqualifiées pour certains emplois. 

Les auteurs de l'étude disent également avoir des indications selon lesquelles les jeunes peu ou faiblement qualifiés sont davantage privés de leurs allocations dans le cadre des sanctions liées à la procédure de recherche d'emploi. Les jeunes wallons seraient davantage sanctionnés que les jeunes des autres régions. Par ailleurs, c'est en Flandre que les chômeurs trouvent le plus rapidement un emploi, surtout chez les personnes de qualifications moyenne ou faible. C'est l'inverse en Wallonie, où on embauche plus de jeunes hautement qualifiés qui accepteraient plus facilement un poste pour lequel ils sont surqualifiés. La région de Bruxelles n'a quant à elle pas vu décliner les chances d'embauche des personnes moyennement et peu qualifiées. Enfin, une évolution est aussi perceptible chez les femmes. Avant la crise, les femmes qualifiées trouvaient plus rapidement du travail que les hommes au contraire des non-qualifiées. Depuis la crise, tant les femmes peu qualifiées que celles plus diplômées trouvent du travail plus rapidement que les hommes. 

Le Soir, 19 janvier 2016 


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