La pénibilité des métiers en question

Posté le 26/03/2015  —  Actualité précédente / suivante

Face au flou juridique qui entoure les métiers dits "pénibles", "lourds", "à risques" ou "contraignants", le gouvernement a chargé la Commission des experts d'établir une liste pour juin, afin de préciser ces notions et les fonctions concernées, ce qui permettrait notamment de fixer l'âge de la retraite. 

S'il n'y a pas de loi pour définir la "pénibilité" au travail, certaines réglementations sectorielles et conventions collectives du travail (CCT) reprennent toutefois le terme pour parler de métiers dangereux, lourds ou insalubres. Par métier "lourd", on désigne un travail en équipes successives, le travail en services interrompus (ou coupés) pour lequel le travailleur preste au moins sept heures de façon journalière, avec une interruption de minimum trois heures. Le travail dans un régime comportant des prestations de nuit est également concerné. Dans ces cas de figure, des dérogations sont prévues pour abaisser l'âge de la retraite ou permettre de travailler à temps partiel jusqu'à l'âge de la pension, par exemple. Les infirmiers, maçons, ardoisiers ou encore zingueurs figurent parmi ces métiers. 

Selon Véronique De Keyser, professeur émérite en psychologie du travail à l'ULg, il est assez difficile de mesurer la pénibilité physique d'un métier à partir de la charge de travail et des conditions matérielles dans lesquelles la personne évolue. La pénibilité des travaux qui impliquent plus une activité mentale est plus difficile à juger, par exemple. C'est le cas des professions médicales ou des professions en relation directe avec le public (professeurs, chauffeurs de bus, etc.), où ce sont le stress et les conditions de risques psychologiques qui interviennent. Le taux de stress, de dépression et même de suicide y est important. 

Le Soir, 26 mars 2015 


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