Les jobistes « coûtent » à l’Etat

Posté le 12/07/2016  —  Actualité précédente / suivante

Le nombre de jobistes a augmenté de 17 % entre les troisièmes trimestres 2011 et 2015. Dès le 1er janvier prochain, cette tendance risque d’être encore renforcée : les étudiants pourront alors prester 475 heures par an au lieu des 50 jours (soit 400 heures maximum) actuels. Le nombre de jobistes, légèrement inférieur à 500 000 sur l’année, devrait encore s’accroître.

Le succès des jobs étudiants s’explique par le coût relativement faible pour les employeurs. Mais si les charges patronales sont moins élevées sur les rémunérations des jobistes que sur celles des salariés, il en est de même pour les cotisations sociales qui génèrent donc moins de recette dans les caisses de l’Etat.

L’économiste Philippe Defeyt, de l’Institut pour un développement durable (IDD), estime cette perte à un peu plus de 300 millions d’euros pour 2015 (sur un total de 58 milliards). Ainsi en 2015, la masse salariale versée aux étudiants se chiffrait à 815,5 millions d’euros. Sur ce montant, l’Etat a puisé des cotisations personnelles (2,71 %) et patronales (5,43 %) pour un montant global de 66,38 millions. Si ces rémunérations avaient été versées à des salariés classiques, les cotisations personnelles (13,07 %) et patronales (32 % après tax shift) auraient rapporté 367,53 millions à l’Etat.

Le Soir, 12 juillet 2016


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