Burn out: l'impact du trajet maison-travail
Posté le 12/08/2015 — Actualité précédente / suivante |
Une étude réalisée au Québec par l'Université de Montréal, révèle que les déplacements quotidiens pour se rendre du domicile au lieu de travail peuvent représenter une source importante de stress. Les différents moyens de transport (voiture, train, vélo, etc.) n'ont toutefois pas tous le même impact. Selon l'enquête réalisée auprès de 2.000 travailleurs âgés de 17 à 69 ans, la durée des trajets, la distance parcourue, le moyen de transport utilisé ainsi que la congestion routière, peuvent nuire à l'efficacité au travail et même conduire à l'épuisement professionnel.
Ainsi, les trajets en voiture vers et dans les centres urbains sont les plus stressants. Les passagers ont même tendance à ressentir encore plus d'anxiété que les conducteurs, dans la mesure où leur sentiment de contrôle est plus faible. Concernant les transports en commun, un des gros problèmes concerne les navetteurs obligés d'effectuer des changements (de train, de bus, etc.), surtout ceux qui se déplacent au sein ou au départ d'une zone rurale ou semi-urbaine. Moins bien desservies, ces zones accroissent ainsi le risque de délais imprévisibles, incontrôlables, avec un stress qui se répercute sur le travail. Dans les grands centres urbains, par contre, les usagers expriment un plus fort sentiment de contrôle sur leurs déplacements, compte tenu du choix plus large et d'horaires plus favorables. Les piétons et les cyclistes sont quant à eux plus anxiogènes dans les petites régions urbaines. Dans les grands centres urbains, ils ont accès à davantage d'installations sécurisées (passages pour piétons, pistes cyclables, etc.) même si la situation pourrait être meilleure. Dans les zones rurales, les déplacements à pied ou à vélo se déroulent par contre dans des conditions plus calmes, avec un meilleur contrôle et donc, moins de stress.
Enfin, la durée du trajet joue également un rôle important, même si elle est fortement modulée par les moyens de transport. Les psychologues qui ont réalisé l'étude estiment que les employeurs auraient tout intérêt à établir des pratiques de gestion flexibles, tenant compte des modes de déplacement des travailleurs. L'efficacité de ces derniers en serait accrue et leur santé psychologique mieux préservée.