Cure de jouvence pour les points APE

En Wallonie, la réforme des aides à la promotion de l’emploi (les «points APE »), prévue de longue date, a été approuvé cette semaine. La réforme a pour objectif de simplifier la gestion administrative de cette politique. L’emploi est intégralement sauvegardé. Et le principe qui a fait le succès des points APE ces dernières années est lui aussi préservé : un subside pour financer les salaires et une réduction substantielle des cotisations sociales.

Les « points APE » concernent aujourd’hui plus de 41.000 demandeurs d’emploi remis au travail et plus de 4.000 employeurs publics ou privés. Le budget global de l’opération est de 605 millions pour les aides régionales sur les salaires et de 343 millions en réduction d’impôts pour les employeurs. On les retrouve dans les crèches, les bibliothèques, les centres culturels, les maisons du tourisme, l’enseignement, les institutions qui prennent en charge des personnes handicapées, les écoles de devoir, les ASBL sociales, et même dans les rues des grandes villes pour assurer la cohésion sociale ou l’information du public.

Le « point APE » vaut actuellement 3.067 euros indexables. Aujourd’hui, l’employeur perçoit la somme nécessaire à la rétribution de chaque emploi accordé par convention conclue avec le Forem. La réforme à venir retient l’idée d’un forfait accordé à chaque employeur en fonction de sa demande. Il lui reviendra ensuite d’utiliser les montants selon ses besoins, qui peuvent évoluer : un renforcement ponctuel dans un service administratif, puis un soutien à une mission de terrain, par exemple. Les versements se feront trois fois par an et de manière anticipée pour permettre aux employeurs d’anticiper leurs besoins. La charge administrative sera considérablement allégée. Mais attention ! Le budget alloué doit servir à maintenir le volume global de l’emploi. Pas question d’affecter une partie du subside à l’achat de matériel ou à l’aménagement d’un local. 

Le Soir, 18 février 2017