Des journées en entreprise pendant les congés de printemps

Suite à une réunion entre les gouvernements wallons et germanophones, la ministre wallonne de l'Emploi, Eliane Tillieux, a fait part de son intention d'importer partout en Wallonie un modèle à succès mis en place du côté d'Eupen et de Saint-Vith: les "Schnupperwochen". 

Ces "semaines de reniflage" existent depuis 20 ans dans les cantons de l'est et permettent à un élève du secondaire (15-18 ans) sur dix de consacrer une partie de ses congés de printemps au sein d'un atelier, d'un bureau, d'un hôpital, etc. Les métiers techniques sont bien entendu privilégiés. Ce type d'initiative permet au jeune de réaliser que les filières techniques et technologiques offrent de réelles perspectives d'insertion professionnelle et peuvent être une source d'épanouissement. La formule engendre par ailleurs des effets secondaires puisqu'en Communauté germanophone, les participants aux "Schnupperwochen" sont des filles dans 29% des cas. Les entreprises sont aussi très intéressées par la formule car il s'agit d'une occasion pour elles de se vendre aux jeunes les plus motivés et compétents. 

Dans les cantons de l'est, cette opération annuelle s'inscrit dans les efforts importants mis en place afin de favoriser la formation en alternance, qui rencontre un certain succès dans ces régions mais qui a des difficultés à prendre racine en Wallonie. Les 15-25 ans concernés par l'alternance sont en effet proportionnellement trois fois plus nombreux en Allemagne et dix fois plus nombreux en Communauté germanophone qu'en Wallonie.

Une première édition conjointe aux deux entités sera organisée dès le printemps 2016. 

Le Soir, 6 juillet 2015