Etude sur le parcours des jeunes au regard des inégalités
| Posté le 09/07/2015 — Actualité précédente / suivante |
Comme chaque année depuis quatre ans, la Fédération Wallonie-Bruxelles a présenté son rapport annuel qui balaye l'ensemble de ses indicateurs. Cette année, le focus s'est porté sur les parcours des jeunes au regard des inégalités.
Les chiffres démontrent ainsi qu'il existe une corrélation entre le profil socio-économique de l'élève et l'évolution de sa scolarité. Le niveau de diplôme des parents est déterminant pour celui de l'enfant. Seuls 19% des jeunes de 25 à 34 ans, dont les parents ont uniquement un diplôme de l'enseignement secondaire inférieur, ont obtenu un diplôme de l'enseignement supérieur. Chez les jeunes dont au moins un parent a lui-même un diplôme de l'enseignement supérieur, ce taux monte à 67%. Sur le marché de l'emploi, à diplôme égal, les jeunes issus de familles au niveau de diplôme faible sont davantage au chômage. Le taux de chômage des jeunes dont les parents sont faiblement qualifiés est de 51%. Ce taux chute à 36% pour les jeunes tout aussi peu diplômés mais dont un des parents possède au moins un diplôme du secondaire supérieur.
D'autres constats sont également mis en avant, comme l'accès à l'enseignement supérieur. En 25 ans, la population de l'enseignement supérieur a ainsi augmenté de 80%. L'accès aux études continue d'ailleurs de croître et entre l'année 2004-2005 et l'année 2012-2013, le nombre de diplômés a augmenté de 30%. On observe par contre des disparités entre filles et garçons. Dans l'enseignement spécialisé, deux tiers des élèves sont des garçons. Chez les 18-24 ans, 63% des jeunes femmes sont en formation et dans l'enseignement, contre 55% des jeunes hommes. Sur le marché de l'emploi, par contre, les jeunes femmes moins qualifiées ont un taux d'activité moindre que celui des hommes. Enfin, il existe également une corrélation entre l'origine et les taux de chômage. Chez les jeunes dont au moins un des parents est d'origine hors EU, le taux de chômage est de 34%, alors qu'il est de 21% chez les jeunes avec les deux parents d'origine belge.
Le Soir, 9 juillet 2015
