Le Forem vient de publier une vaste étude sur les nouveaux métiers ou les fonctions existantes qui vont évoluer dans les trois à cinq ans à venir.
Vingt-six secteurs économiques ont ainsi été étudiés au moyen de questionnaires adressés à des spécialistes des domaines en question. Plusieurs éléments ressortent de cette étude. Tout d'abord, il s'avère que le marché de l'emploi va demander de plus en plus de qualification. Sur les 300 métiers retenus, seuls une vingtaine ne demandent en effet que peu ou pas de qualification. Les compétences transversales (travail en équipe, polyvalence, etc.), la connaissance des langues ou encore les compétences technologiques sont également mises en avant et deviendront des prérequis pour l'exercice de nombreux métiers.
Les nouvelles technologies induisent de nouvelles professions (l'e-nettoyeur chargé d'améliorer la réputation des entreprises sur Internet, ou le community manager qui gère la relation entre les entreprises et le public sur les réseaux sociaux, par exemple) mais les exigences juridiques et réglementaires ainsi que l'évolution démographique et une conscience écologique plus importante induisent également de nouvelles professions (responsable de conformité, chauffeur à tarif social, médiateur hospitalier, ventiliste,etc.). Dans la liste, on retrouve également le nettoyeur de panneaux photovoltaïques, le sourceur, le dépollueur de voitures, le coach scolaire, le pharmaco-économiste, etc. Mais au-delà de ces nouvelles fonctions, beaucoup de métiers existants vont également s'hybrider, c'est-à-dire, évoluer pour devenir des nouveaux métiers à part entière. C'est notamment le cas du vendeur qui, peu à peu, va évoluer pour devenir un véritable conseiller en vente. D'autres, enfin, auront besoin de bras et de qualifications supplémentaires rapidement. C'est le cas des médecins généralistes ou des instituteurs, par exemple.
Le Forem entend à présent collaborer avec l'enseignement et le gouvernement afin que la formation soit davantage en adéquation avec ces métiers. Le résultat de cette analyse est compilé dans un livre qui sera distribué aux politiques et aux recteurs des universités. Il est également disponible sur le site du Forem (
www.leforem.be).
La Libre, Le Soir et l'Avenir, 12 septembre 2013