Le nombre d'étudiants en kiné a explosé
Posté le 24/03/2015 — Actualité précédente / suivante |
En février dernier, le journal Het Laatste Nieuws révélait qu'en Flandre, le nombre d'étudiants en kiné avait presque quadruplé en 6 ans, passant de 1.462 à 5.612 étudiants. En Wallonie et à Bruxelles, même si les chiffres restent stables, la tendance est la même.
Le nombre d'inscriptions annuelles a enregistré une croissance importante entre 2004 et 2013, augmentant de près de 1.000 étudiants. La kiné sportive et la thérapie manuelle sont les deux gros secteurs qui attirent les jeunes. La raison première de cet engouement serait basée sur l'intérêt pour les métiers à connotation sociale et d'aides à autrui, selon le doyen de la faculté des sciences de la motricité de l'UCL. L'offre en termes d'enseignement (11 institutions recensées du côté francophone) est une autre raison invoquée par Axxon, l'association représentative des kinés en Belgique. Cependant, si les jeunes sont de plus en plus nombreux à se lancer dans les études de kinésithérapie, plus de la moitié d'entre eux n'arrive pas en 2e année. Le taux d'échec, comprenant les abandons en cours d'année et les échecs en fin d'année, est en effet de l'ordre de 60%.
Face à ce boum du nombre d'étudiants en kiné, les professionnels du secteur et le monde de l'enseignement s'interroge sur le risque de se retrouver avec trop de diplômés (on en dénombre 800 chaque année) sur le marché de l'emploi. Pour répondre à cette question, un cadastre à jour, reprenant le nombre de kinés ayant un numéro Inami et qui pratiquent effectivement ce métier dans notre pays est nécessaire. Ce cadastre permettrait également de savoir dans quelle région il y a pléthore ou pénurie de kinés et donc, l'exacte répartition de ces professionnels. Parmi les secteurs où on enregistre malgré tout un manque, on retrouve la gériatrie et la psychiatrie.
La mise à jour du cadastre est prévue par la ministre de la Santé pour fin 2016, début 2017.
RTL Info, 24 mars 2015