Les « baby-boomers » plus engagés que les « millennials »

L’assureur Aon a mené un enquête sur l’engagement des travailleurs, c’est-à-dire la capacité des salariés à s’engager pour leur employeur, à faire preuve d’initiative et d’enthousiasme afin d’atteindre les objectifs par exemple. Le sujet suscite un intérêt croissant de la part des comités de direction, des études ayant démontré que des salariés « engagés » sont plus productifs et sont donc susceptibles de doper les résultats de l’entreprise qui les emploie. L’étude d’Aon a porté sur les données de plus de 3 millions de travailleurs en 2014 et plus de 4 millions de travailleurs en 2015, issus d’entreprises de toutes tailles et émargeant à plus de 60 secteurs à l’échelle mondiale.

Les résultats tendent à démontrer que l’engagement des travailleurs a globalement augmenté de 62 % à 65 % dans le monde en 2016. Parmi les facteurs qui conduisent à un plus grand engagement, l’enquête énumère, en ordre décroissant : les opportunités de carrière, une rémunération équitable et un sentiment de reconnaissance, l’EVP (Employee Value Proposition), l’environnement de travail et les possibilités de formation.

Un résultat interpelle tout particulièrement : le degré d’engagement varie très fortement selon les générations. C’est en effet parmi les baby-boomers (nés avant les années 70) que cette caractéristique est la plus élevée, atteignant 70 %. Ils sont suivis par la génération X (née avant les années 80), la génération Y ou génération des « millennials », née avant les années 2000, enregistrant les taux les plus faibles (63 % en moyenne). Pourtant, selon un directeur des ressources humaines, les jeunes seraient tout autant engagés que leurs aînés mais de manière différente. Ainsi, les millenials  sont prêts à s’investir, parfois très fortement, mais pour autant qu’ils en retirent eux-mêmes une gratification personnelle qu’ils pourront également valoriser ensuite sur le marché de l’emploi, auprès d’un autre employeur.

Références, 8 octobre 2016